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La marque belge Kriket veut mettre des grillons dans votre assiette

Kathleen Wuyard

SI vous entendez “Kriket”, vous nous répondez automatiquement Jiminy? On ne vous blâme pas, nous aussi, mais sachez qu’il s’agit-là d’une start-up belge on ne peut plus prometteuse, qui a décidé de révolutionner nos habitudes alimentaires. Au menu: des grillons, à savourer du petit-dèj’ au goûter.


Et sans faire la grimace, s’il vous plaît, car les fondateurs de la start-up bruxelloise ont bien compris que la consommation d’insectes avait de quoi dégoûter plus d’un gourmet, et ont donc fait le pari de les transformer, pour en tirer tous les avantages sans aucun des inconvénients (coucou les pattes velues qui gratouillent la langue). C’est qu’au fond, les grillons ont tout bon: niveau nutrition, ils contiennent deux fois plus de protéines que la viande de boeuf, sont plus riches en calcium que le lait et ont une teneur en fer supérieure à celle des épinards. Niveau environnement aussi, un sans faute: la production de grillons utilise en effet jusqu’à 2 000 fois moins d’eau que la viande de bœuf et émet 60 fois moins de gaz à effet de serre : les insectes sont donc une source de protéines particulièrement efficace, durable et bonne pour l’environnement.

Tout bon, on vous dit. Sauf que si certains n’hésitent pas à se manger des brochettes de scorpions en Asie ou à croquer dans des insectes entiers à l’heure de l’apéro, pour beaucoup, la barrière visuelle reste de taille. La solution trouvée par Kriket? Les préparer sous forme de barres sucrées et équilibrées à base de farine de grillons.

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Pas plus bizarre que des crevettes


Kriket ambitionne de mettre les grillons, source durable de protéines de qualité, dans l’assiette des Européens en tant qu’aliment comme un autre... comme c’est déjà le cas pour près d’un tiers de la population mondiale. Et pour y initier nos palais peu habitués à cette source de protéine qu’on a plutôt tendance à exterminer en glapissant, les barres Kriket, pensées pour être mangées au petit-déjeuner ou au goûter, se parent de pistaches, pépites de chocolat, dattes ou encore graines de chia. Et ça plaît, ainsi que s’en réjouit Michiel Van Meervenne, fondateur de Kriket.

Pendant notre première année de fonctionnement, nous avons remarqué que les consommateurs sont en fait nombreux à être ouverts à la consommation d’insectes. Nous avons à présent l’ambition de passer à la vitesse supérieure et de mettre les grillons au menu dans toute l’Europe. Les grillons ont un goût excellent, ils sont à plusieurs égards plus nourrissants que la viande et le poisson, et leur empreinte écologique est semblable à celle des protéines végétales”.


Signe de leur succès: Kriket vient de signer un partenariat avec Colruyt Group, pour que ces barres à la farine protéinée envahissent les rayons belges. Objectif: convaincre les consommateurs du plat pays qu’au fond, les grillons ne sont pas plus étranges à manger que les crevettes ou les scampis.

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