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FLAIR BOOK CLUB: ““Hayat d’Alep à Bruxelles””, le destin bouleversant d’une jeune femme qui a fui la guerre

Ana Michelot
Ana Michelot Journaliste

Cette bande dessinée écrite à partir de véritables témoignages de femmes syriennes réfugiées en Belgique, suit le destin d’une jeune femme dom, communauté peu connue de Syrie, extrêmement rejetée par la population. À travers son histoire, on suit le parcours de milliers de personnes contraintes de fuir leur pays pour échapper à la guerre.

Si l’on sait que des milliers de personnes ont dû abandonner leurs maisons, leurs amis, leurs familles et tout ce qu’elles connaissaient pour sauver leur vie et en offrir une meilleure à leurs enfants lorsque la guerre civile a éclaté en Syrie, c’est autre chose de lire ce récit. De lire la peur, la tristesse, les sacrifices, les espoirs balayés, les désillusions et la souffrance ressentie par Hayat. Un personnage qui représente ici tous les réfugiés et surtout toutes les personnes de sa communauté : les Doms.

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Le résumé

« Hayat est le quatrième enfant d’une famille de Doms – une minorité ethnique syrienne mise à l’écart et méprisée par la société. Sa famille habite Ashrafiye, un quartier d’Alep où les différents groupes ethniques cohabitent paisiblement. C’est ainsi que Hayat mène une enfance tranquille, malgré les difficultés qui jalonnent la vie d’une jeune Dom : il lui faut cacher son accent, se fondre dans la masse et voir ses sœurs mariées de force à leurs propres cousins...

En 2000, pourtant, sa vie bascule : son père meurt, et elle finit mariée, à 15 ans, à son cousin Mounir, un homme lâche, accro aux jeux d’argent, et de dix ans son aîné. En 2011, le printemps arabe gagne la Syrie, et petit à petit, les événements font sombrer le pays dans une guerre civile. Malgré son amour pour Alep, Hayat se voit contrainte de fuir son pays.

Commence pour elle une odyssée depuis Alep jusqu’à Bruxelles, où ses sœurs ont trouvé refuge. Seule sur la route avec ses enfants, elle fera l’expérience de la peur constante, de la faim, de la fatigue et du froid… »

Et en 3 mots-clés ?

#exil

#guerre

#famille

Pourquoi on a aimé ?

D’abord pour les faits réels et les morceaux de récits authentiques qui ont été réunis par Anaële Hermans et Manal Halil dans ce livre. Le destin d’Hayat est en vérité la somme de nombreuses histoires de femmes qui vivent aujourd’hui à Bruxelles après avoir été contraintes de quitter leur Syrie natale. On a également aimé découvrir les Doms, ces lointains cousins des Roms, qui sont exclus de la société et méprisés au point de ne pas parler leur langage devant les personnes qui ne font pas partie de leur communauté, afin de ne pas être découverts. On apprend au fil des pages, leurs croyances, leurs coutumes et les difficultés quotidiennes qu’ils doivent affronter face à la population locale. On a adoré la force et le courage d’Hayao qui après un mariage arrangé, une belle-famille très dure et des violences conjugales quotidiennes, a tout de même trouvé en elle la volonté de se battre pour apprendre un métier, pour être indépendante et élever ses enfants du mieux qu’elle peut avant de tout mettre en oeuvre pour les protéger et les mettre hors de danger alors que la guerre arrive. Une histoire universelle, illustrée par des dessins simples mais percutants signés Delphine Hermans, que l’on recommande à tous·tes.

À qui ça va plaire ?

Aux lecteurs et lectrices qui aiment les histoires humaines basées sur de véritables vécus. À celleux qui souhaitent en apprendre plus sur le conflit syrien ou sur la communauté des Doms et bien sûr à toutes les personnes qui aiment les récits de femmes fortes.

« Hayat d’Alep à Bruxelles », éditions La Boîte à Bulles, 25 €, plus d’informations ici.

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