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L’Académie Goncourt partage une liste de livres à lire cet été

Ana Michelot
Ana Michelot Journaliste

Il y a quelques jours, l’Académie Goncourt a partagé ses recommandations de lecture pour la saison estivale. De quoi vous donner des idées pour vos prochains achats en librairie.

Ces ouvrages sont les dix « coups de cœur » sélectionnés par les membres de l’Académie Goncourt, pas pour le prix qui sera décerné en automne prochain, mais bien pour cet été. Et quoi de mieux que les recommandations de cette société littéraire prestigieuse pour occuper vos vacances ?

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Des femmes fortes, des histoires difficiles et de la poésie

La sélection met à l’honneur des personnages féminins aux histoires profondes, comme la reporter de guerre, Gerda Taro dans le livre « Dans l’œil de l’archange ». Ou encore, les jeunes camerounaises forcées de travailler pour aider leur famille à vivre dans « Cœur du Sahel ». On découvre aussi « Elvis à la radio » qui revient sur l’enfance de l’autrice Sabine Huynh, forcée de quitter son Vietnam natal face à la guerre. Sans oublier, « Le ciel jaloux des roses » qui mêle voyages et poèmes. Voici les 10 livres de la sélection :

“Cœur du Sahel” de Djaïli Amadou Amal

“Cœur du Sahel” de Djaïli Amadou Amal

“Faydé vit dans les montagnes dans l’extrême-nord du Cameroun. Pour que sa mère, ses frères et sa sœur ne soient pas dans le besoin, son beau-père ayant disparu au cours d’une razzia de Boko Haram, la jeune adolescente décide de partir à Maroua, la ville la plus proche, où elle sera domestique. Comme ses comparses, elle devra se faire à sa nouvelle vie, citadine et difficile pour les filles. Mépris de classe, mauvais traitements, viols… Comment Faydé parviendra-t-elle à se frayer son chemin dans un environnement, où son destin semble tracé à l’avance ?”

“Et par le pouvoir d’un mot” de Xavier Donzelli

“Et par le pouvoir d’un mot” de Xavier Donzelli

“L’histoire vraie d’un poème porteur d’espoir sous l’Occupation.Comment un simple poème, inspiré par l’amour de deux femmes, a-t-il pu circuler dans toute la France, au creux des Années noires ? Comment ce seul poème, par le pouvoir d’un mot, a-t-il rendu l’espoir à tout un peuple, alors à genoux ?”

“Le Ciel jaloux des roses” d’Alain Duault

“Le Ciel jaloux des roses” d’Alain Duault

“Les cerisiers en pleurs de Kyoto, le souk aux soies de Delhi, Hanoï, ses lacs, sa rue des peignes et celle des pipes à eau, Lisbonne, le goût de paradis des pasteis de nata et les larmes du fado, Bayreuth pour entendre l’origine du monde. Un son de vînâ qui étire le temps au Tamil Nadu, la lumière rose du matin sur le Taj Mahal, la baie d’Halong où l’air est doux, un rien sucré, et où l’on entend la nuit quelque gong frappé par des fantômes avec leurs mains de vent. Et Mae Khong, ce fleuve large comme le ciel avec des pirogues à bec pointu, des jacinthes d’eau, des femmes qui ressemblent toutes à des princesses et un bonze enveloppé de safran qui sourit avec une infinie douceur. Ou cette odeur de marrons grillés à New York comme un glissando de clarinette au début d’une rhapsodie en bleu. Tout le monde a tout vu, personne n’a rien vu.De tous ces voyages, les bribes de mémoire font des poèmes qui se tressent aux paysages, se nouent aux visions, réitèrent mille images : “Vous aimez tellement voyager ?- J’aime partir surtout.””

“Cordillera” de Delphine Grouès

“Cordillera” de Delphine Grouès

“Dans le Chili du début du xxe siècle, la famille Silva, respectée et crainte dans le village, est auréolée de mystère. Cecilio, le père, taiseux, les mains dans la terre rebelle. Luisa, la mère, mapuche, qui connaît le pouvoir des chants et des plantes. Esteban, l’aîné, amené à découvrir, ébloui, l’univers des poètes et de l’imprimerie. Joaquín, le cadet téméraire, gardien de troupeaux, mû par l’appel des cimes. Nombreuses sont leurs épreuves : la colère de la terre, la violence des hommes, la mort, le traumatisme de la guerre. Le clan fait face, soudé par un amour pudique. Dans cette nature indomptable, des cols glacials aux vallons ombrageux, des pâtures verdoyantes aux mines du désert de l’Atacama, chacun chemine vers son destin, sa liberté.”

“Elvis à la radio” de Sabine Huynh

“Elvis à la radio” de Sabine Huynh

“Aucune histoire n’est simple et sans doute pas celle-ci. Née a Saigon au Vietnam, la narratrice quitte ce pays en guerre durant sa petite enfance avec sa famille. pour venir vivre en France. Certains d’entre eux, comme elle, ont perdu la mémoire. Les souvenirs d’enfance la fuient, la poussant à plonger dans les eaux glacées de l’oubli, à se perdre dans les meandres qui l’ont construite pour retrouver son histoire à travers la folie et la rage des parents, la faim, l’abandon, l’écho des bombes au Vietnam assourdi par les chansons d’Elvis à la radio…”

“Une archive” de Mathieu Lindon

“Une archive” de Mathieu Lindon

“Je voudrais raconter les éditions de Minuit telles que je les voyais enfant. Et aussi mon père, Jérôme Lindon, comme je le voyais et l’aimais. Y a-t-il des archives pour ça ? Et comment être une archive de l’enfant que j’ai été ?”

“Le Dernier des soviétiques” de Marc Nexon

“Le Dernier des soviétiques” de Marc Nexon

“C’est une piste de ciment et d’herbe, cachée dans la forêt, non loin du cercle arctique russe. Une bande grise de deux kilomètres, marquée par des pneus géants peints, des drapeaux  ; au bout  ; un hangar de bois et de tôle ; tout autour, les chemins de terre noir, mais aussi la neige, les ours et les loups. Une sauvagerie presque rêvée, entre Michel Strogoff et Tolstoï.
Sergueï Alexandrovitch Ilyne est arrivé sous l’ère soviétique, et il est resté. A la grande époque, la piste comptait, accueillant des milliers de passagers au cœur de l’archipel, en route vers les sites du grand nord, ou vers la ville à côté. Plus de cent employés travaillaient ici. Les vols ne cessaient jamais, et parfois très loin, on devinait des forteresses, en chemin vers d’autres missions. Puis l’empire s’est effondré, le pays a changé de nom, de modèle, d’histoire, Eltsine l’alcoolique a été remplacé par le jeune Poutine, le FSB a pris le pouvoir et l’argent  : la piste a été oubliée.
Sergueï est donc seul à entretenir sa piste, sans paie véritable, sans hiérarchie. Avec Macha sa compagne, quelques amis, le policier Dima, le pope voisin, il bouche le ciment, dégage le bois, imagine des éclairages, attend un appel, un ordre, une urgence, venu de la terre ou du ciel, mais rien. C’est un homme meurtri, un idéaliste. En 2010, un avion lourd s’écrase dans la forêt, en bout de piste, mais comment rendre force et usage à l’empire, quand celui-ci s’est perdu tout entier  ?”

“Loin en amont du ciel” de Pierre Pelot

“Loin en amont du ciel” de Pierre Pelot

“La fin de la guerre de Sécession vient tout juste d’être signée. Une bande de pillards commandés par Captain Sangre de Cristo et une sorcière sanguinaire surnommée Mother débarquent dans la vallée d’Ozark, en Arkansas. Ils s’installent dans la ferme des McEwen, massacrant les parents et la plus jeune des quatre filles de la famille, avant de poursuivre leur chevauchée meurtrière.Les trois soeurs survivantes n’auront de cesse de traquer cette horde pour se venger. Par monts et par vaux, au hasard de la reconstruction du Sud, elles vont finir par former une bande de femmes hors la loi à la recherche de ceux – tous ceux – qui ont détruit leur vie.Avec ce roman âpre et d’un noir profond, Pierre Pelot signe un époustouflant retour au western.”

Nouvelle vague de Patrick Roegiers

Nouvelle vague de Patrick Roegiers

Nouvelle vague de Patrick Roegiers

“Agnès Varda, Louis Malle, Jean-Luc Godard, François Truffaut, Claude Chabrol, Eric Rohmer…
Ils sont tous là, les réalisateurs, scénaristes, acteurs, producteurs, personnes réelles devenus personnages du roman  de Patrick Roegiers : le plus beau casting imaginable, mis en scène par l’auteur dans ce « cinéroman » virtuose qui estompe avec malice les frontières entre le réel et l’imaginaire, l’écriture et l’écran, les mots et les images. A travers une bonne quinzaine de films dont l’auteur dévoile ici les coulisses, on découvre les conceptions du cinéma qu’ils défendent et les partis pris esthétiques qu’ils incarnent. A chacun son monde.”

“Dans l’œil de l’archange” d’Olivier Weber

“Dans l’œil de l’archange” d’Olivier Weber

“1937, dans la fureur des combats de la guerre civile d’Espagne, Gerda Taro meurt, écrasée par un char républicain. Elle a vingt-six ans.
Militante antinazie, Gerda a fui l’Allemagne hitlérienne pour Paris, où elle croise la route, entre autres, d’Aragon, Koestler, Nizan, Man Ray, ainsi que de Robert Capa, qui devient son compagnon. Gerda Taro veut rejoindre le front espagnol, elle pressent que le destin de l’Europe se joue là-bas. Femme libre à la destinée de météore, elle comprend peu à peu, entre espoir et trahisons, que les staliniens profitent des combats pour purger les rangs des républicains.”

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