Le Japon autorise pour la première fois la pilule abortive
Si l’avortement est légal au Japon jusqu’à 22 semaines, il l’était jusqu’à présent uniquement par procédure chirurgicale. Désormais, la pilule abortive sera autorisée sur l’archipel et va être commercialisée dans quelques jours.
Depuis 1948, les femmes japonaises ont accès légalement à l’avortement jusqu’à 22 semaines de grossesse, mais doivent au préalable obtenir le consentement de leur conjoint ou partenaire et subir une intervention chirurgicale puisqu’aucune autre option n’était existante. Mais la décision du ministère de la Santé le vendredi 28 avril va changer la donne. Il vient d’approuver la pilule abortive du laboratoire britannique Linepharma.
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Un traitement combinant deux médicaments et légal jusqu’à 9 semaines de grossesse
Cette pilule abortive déjà en circulation dans plusieurs pays européens et aux Etats-Unis se compose de deux médicaments. Le mifepristone permet de stopper la grossesse en impactant la progestérone et le misoprostol qui se prend un à deux jours plus tard, déclenche les contractions et saignements. Si cette nouvelle représente une avancée majeure pour les droits des femmes au Japon, elle ne sera pas accessible à toutes. En effet, son prix total ( la pilule ainsi que la consultation médicale) sera de 100 000 yen, soit 669 euros selon la télévision publique NHK. Une somme qui n’est pas prise en charge par l’assurance maladie, tout comme le prix de la pilule du lendemain, délivrée uniquement sous l’accord d’un médecin et devant être prise devant un pharmacien pour éviter la vente au marché noir comme le rapporte l’AFP. Actuellement, un mouvement de militant·es lutte pour un meilleur accès à cette pilule d’urgence dans le pays.
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