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Harcelée en rue, Marie Warnant pousse un coup de gueule

La rédaction
La chanteuse belge a été insultée par deux hommes, dimanche dernier, à deux pas de chez elle, à Schaerbeek. Elle a exprimé sa colère sur son compte Facebook privé. Avant qu'elle ne devienne publique.

"Il était 10 h 50 ce dimanche dans ma rue schaerbeekoise. J'étais sortie faire une petite course. Une voiture avec deux hommes à bord s'arrête. Ils me lancent un 'Salut Mademoiselle, tu es jolie, tu viens jouer avec nous?'. Je leur rétorque 'non merci'. Tout en me suivant, ils me traitent de 'sale chienne à abattre' et j'en passe. Je les préviens qu'ils mettent la vie des passants en danger et que je vais transmettre leur plaque d'immatriculation à la police. Ils me font savoir qu'ils n'ont rien à faire de la police et démarrent en m'insultant à nouveau.

 

Prendre des coups pour porter plainte

Je suis allée déposer plainte. Une femme m'a répondu qu'il n'y aurait pas de suite car tout dépend de ce que l'auteur a dans son casier. Que dans le cas présent, il n'y pas d'agression physique.

Vous pouvez toujours porter plainte, Madame. Mais cela a peu de chances d'aboutir...

À croire qu'il faut qu'on prenne des coups pour que l'on tienne vraiment compte des victimes de harcèlement.

 

Que les femmes méritent le respect!

Ma déclaration sera donc transmise à la commune de Schaerbeek qui fera payer une amende aux auteurs s’ils sont retrouvés sur base de la plaque d’immatriculation de la voiture de location qu'ils conduisaient.

Ce genre de personnes se considèrent comme étant au-dessus des lois. En ne condamnant pas plus sévèrement leurs comportements, on les banalise.

Je ne vais pas me taire, car ce genre de comportement est totalement inacceptable. Ce n'est pas la première fois que je suis victime de propos sexistes en rue. Mais cette fois, la violence des paroles était vraiment trop choquante.

 

La connerie n'a pas de couleur

J'ai raconté ma mésaventure sur une page privée de mon réseau social, mais très vite, les commentaires se sont répandus sur la Toile. Accompagnés de commentaires racistes et d'amalgames. Ces dérapages sont pathétiques. Je n'ai fait aucune référence de nationalité par rapport à ces deux individus. Et j'aime ma commune, Schaerbeek. Mais des personnes font des interprétations abusives sur Internet. Moi, je tiens à dire que la connerie n'a pas de couleur, pas de localisation particulière".

 

En Belgique, le harcèlement de rue est puni par une loi d'août 2014. La peine peut aller d'un mois à un an de prison et l'amende peut atteindre les 1000 euros.

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