Avec les prix de l’immobilier qui flambent, la question « Comment font les autres? » vous a probablement déjà traversé l’esprit. Dans cette rubrique, nos lecteur·rice·s dévoilent en détail leur processus d’achat: le prix, leur apport et leurs économies. Anne*, 31 ans, ont acheté un appartement.
Qui est-elle?
L’acheteuse: Anne*, 31 ans, employée RH dans une entreprise de biotechnologie
Le bien: un appartement avec 2 chambres et 1 terrasse
Le prix d’achat: 310.000 €
Son apport: 45.000 €, dont 30.000 € provenant d’un héritage
Texte: Dewy De Leeneer
Anne* « Durant des années, j’ai loué un appartement avec une amie. Cela fonctionnait bien, mais après la crise du Covid, j’ai ressenti un fort besoin de calme et d’espace. Nous travaillions toutes les 2 beaucoup à domicile et, dans ces conditions, on ressent plus vite les limites d’un logement partagé. Juste avant mes 30 ans, je me suis dit: je ne veux pas continuer à attendre le bon moment ou un partenaire. Je travaille à temps plein, j’économise depuis des années, alors pourquoi ne pas simplement essayer?
Appart’ sans travaux
Malines est une ville où je me suis immédiatement sentie chez moi. Tout est à proximité, le centre-ville est agréable, sans être trop animé, et il y a beaucoup d’espaces verts dans les environs. Je travaille à Bruxelles, donc l’emplacement est idéal: je suis au bureau en une demi-heure en train. Et en même temps, j’ai le sentiment de vivre dans une vraie ville.
L’appartement que j’ai acheté était prêt à emménager et dispose de 2 chambres et d’une terrasse. Il s’agit d’un immeuble qui a un peu plus de 10 ans, bien entretenu. Aucune rénovation n’était nécessaire, seulement quelques travaux de peinture. Cela m’a beaucoup rassurée. Je n’ai pas le temps, et honnêtement, je n’ai absolument pas envie de vivre pendant des mois sur un chantier.
J’utilise la deuxième chambre comme bureau et chambre d’amis. Je travaille depuis la maison plusieurs jours par semaine, c’était donc indispensable. Je ne voulais pas travailler tout le temps dans mon salon, une deuxième chambre figurait donc vraiment sur ma liste d’exigences.
Le budget
Le prix d’achat de l’appartement s’élevait à 310.000 €. Je disposais de 45.000 € de fonds propres, dont 30.000 € provenaient d’un héritage de ma grand-mère. En théorie, j’aurais pu apporter davantage, mais j’ai délibérément choisi de conserver une partie de mes économies sur mon compte. J’ai finalement emprunté 275.000 €, avec un taux d’intérêt de 2,86 % et étalé sur une durée de 25 ans. Cela représente une mensualité de 1282 €. C’est beaucoup, surtout pour une personne seule, mais cela reste faisable. Lorsque je vivais encore en cohabitation, nous payions ensemble 1100 € de loyer. Cela ne me semble donc pas excessif, d’autant plus que ce bien m’appartiendra à terme.
Réserve de côté
J’avais décidé que je voulais garder au moins 5000 € sur mon compte d’épargne après l’achat. Pour les urgences, les meubles et simplement pour avoir un peu de marge de manœuvre. J’ai acheté la plupart des meubles sur plusieurs mois. Une partie était d’occasion, une autre provenait d’Ikea et une autre encore m’appartenait déjà depuis l’époque où je vivais en cohabitation.
Acheter en solo
J’avais un peu peur d’acheter quelque chose toute seule. Quand on est célibataire, on n’a personne sur qui compter financièrement. Tout dépend de ses revenus à soi. Mais en même temps, je savais que je voulais vivre ici, que je gagnais bien ma vie et que je n’avais pas de loisirs coûteux. Alors pourquoi pas?
J’ai demandé conseil à mes parents, et ils m’ont accompagnée à la visite. Non pas pour participer à la décision, mais simplement pour avoir un regard supplémentaire. Ils ont remarqué des choses que mon enthousiasme m’aurait peut-être fait oublier. Je ne considère pas nécessairement cet endroit comme mon foyer définitif, mais plutôt comme une très bonne étape intermédiaire. Je peux y vivre plusieurs années et je ne suis pas pressée pour chercher autre chose. Peut-être que ma situation changera un jour, peut-être pas. Pour l’instant, je suis simplement heureuse d’avoir franchi ce pas. »
*Cette lectrice ayant préféré rester anonyme, il s’agit d’un prénom d’emprunt.
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