S’aimer soi-même est la chose la plus importante qui soit, mais comment une personnalité met-elle en œuvre cet amour de soi dans sa propre vie? Nous avons posé la question à Adeline Blondieau, qui nous présente son livre Cheminer vers soi.
Actrice, animatrice, auteure, productrice, scénariste, influenceuse, yogi… qu’est-ce qui vous anime le plus aujourd’hui?
« La capacité à pouvoir proposer des accompagnements qui aident les gens à aller mieux. Je vis en plein cœur de la nature, mais j’ai profondément besoin d’être en interaction avec le monde, la nature, les humains, les animaux, donc j’ai créé des ateliers. »
Quel genre d’ateliers?
« Ça va de la gestion du stress et de l’anxiété, à l’initiation à la pleine conscience, la méditation, la gestion du sucre, la charge mentale... Ce sont des thèmes que je vais aborder à partir du prisme de la sophrologie. »
Qu’est-ce qui vous a tournée vers la sophrologie?
« Plus jeune, j’étais très angoissée et j’ai fait un burn out assez sévère, puis j’ai découvert la cohérence cardiaque, la pleine conscience... Je me suis rendu compte que ces outils fonctionnaient bien sur moi. J’ai commencé à coacher des gens. C’est comme ça que je suis arrivée à la sophrologie. »
Chez Flair, l’amour de soi occupe une place centrale. Avez-vous confiance en vous?
« Je ne trouve pas constructif de dire: ‘aimez-vous comme vous êtes.’ On ne peut pas aimer inconditionnellement quelqu’un qu’on ne connaît pas. Souvent, on ne se connaît pas assez. Il y a des périodes de la vie où on s’aime moins. La période où je me suis le moins aimée, c’est quand j’avais des soucis… mais c’est aussi là que je me suis donné le plus de moyens pour sortir de cette mauvaise image de moi. De là où on est avec nos moyens, il y a toujours une marge de progression possible. L’amour de soi, ça passe aussi par cette constatation. »
Avez-vous des complexes?
« Il y a des choses que je n’aime pas chez moi, mais ça fonctionne. Donc je ne vais pas en faire une histoire. »
Comment peut-on rassurer une personne complexée?
« Si une personne est très complexée par son physique, c’est souvent une conception personnelle. Ce n’est pas objectif. Un complexe, c’est souvent la partie immergée de l’iceberg. Il faut aider sans juger, avec bienveillance. »
Vous réfléchissez beaucoup avant de poster sur les réseaux?
« Quand je poste du contenu sophro, c’est très réfléchi, mais il m’arrive de poster des choses de manière spontanée, comme lorsque j’ai posté une photo l’année dernière avec Bénédicte Delmas. On a eu des retours positifs, mais d’autres extrêmement violents. »
On se remet de ça?
« Ça a été difficile pour Bénédicte. Moi, j’ai plutôt tendance à penser que c’est à nous de prendre de la distance. Je ne vais pas laisser à des gens que je ne connais pas le privilège de me faire du mal. Je partage ma vie à la fois chaotique et glamour, et je vois le positif avec ma communauté. »
Qu’est-ce que vous auriez aimé dire à la Adeline de 20 ans?
« ‘Tu as plus de valeur intellectuellement, émotionnellement, que ce qu’on te laisse croire.’ Quand je vois que je suis toujours aussi proche de Bénédicte et Tonya (ses partenaires dans la série Sous le soleil, ndlr), j’ai envie de dire que, oui, on était jolies, qu’on n’était pas bêtes et qu’on tenait la route. J’aurais aimé entendre ça à cet âge-là. On nous a beaucoup fait croire qu’on ne valait pas grand-chose dans nos vies de comédiennes. J’aurais dû me faire plus confiance. »
Ça vous manque cette notoriété?
« Mon fils me disait qu’avant, on me demandait des selfies en chantant Sous le soleil, alors qu’aujourd’hui, on me remercie pour ce que j’ai pu apporter. Ça veut dire que j’ai réussi ma mutation d’actrice à sophrologue. »
Votre livre s’intitule Cheminer vers soi. Vous êtes encore sur le chemin vers vous?
« Évidemment, si je suis au bout du chemin, c’est que je meurs de contentement (rires). L’aventure intérieure, c’est s’approcher toujours plus près de soi. On découvre nos zones d’ombre à travailler, mais aussi nos zones de lumière qu’on va pouvoir mettre en valeur. C’est hyper important de prendre du plaisir pour soi. »
Cheminer vers soi, d’Adeline Blondieau, éd. Albin Michel.
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