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Mieux connaître les femmes incarcérées pour mieux répondre à leurs besoins

Sarah Moran Garcia
Sarah Moran Garcia Journaliste web

Mieux connaître et comprendre les besoins spécifiques des femmes en milieu pénitentiaire afin de mieux les prendre en charge, c’est l’objectif d’un texte déposé par les députés Ecolo-Groen, Claire Hugon et Stefaan Van Hecke, présenté mardi en commission de la Justice au Parlement fédéral.

Si les femmes représentent 4 à 5% de la population carcérale belge, seuls quelques établissements pénitentiaires comportent des sections réservées aux femmes. “Ce qui signifie qu’elles ont une plus grande probabilité d’être détenues loin de leurs proches”, souligne Claire Hugon, députée fédérale Ecolo.

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Des besoins spécifiques

Par ailleurs, les femmes présentent des besoins spécifiques, notamment en matière de santé mentale et physique. Elles ont, pour beaucoup, un passé empreint de violences intra-familiales ou sociales qui peuvent se perpétuer en prison. Or, comme le soulignent les députés Ecolo-Goren, Claire Hugon et Stefaan Van Hecke, aucun dépistage systématique n’est organisé à leur arrivée en prison, alors qu’il s’agit d’une recommandation du Comité européen pour la prévention de la torture et des peines et des traitements inhumains ou dégradants (CPT).

De plus, l’accès aux soins de santé spécifiques, tel qu’un gynécologue, la contraception, les dépistages ou la protection contre les IST, est bien moindre par rapport à ce qu’il se fait à l’extérieur des centres pénitentiaires. Et Claire Hugon d’ajouter:

On observe également une inégalité d’accès au travail. Et les personnes transgenres sont aussi confrontées à des difficultés particulières et à des risques accrus de violences.

Réalisations d’études

À l’heure actuelle, la Belgique dispose de trop peu de recherches en la matière. C’est pourquoi, afin de pouvoir adapter la législation et permettre un traitement égalitaire et adapté des femmes détenues, Claire Hugon et Stefaan Van Hecke, demandent au Gouvernement fédéral la réalisation d’études, afin d’augmenter la connaissance des vécus et des besoins des femmes et des personnes transgenres en milieu pénitentiaire, ainsi que d’assurer une formation adéquate des agents en la matière.

“Il sera ensuite possible, sur base des résultats dégagés, de proposer des adaptations législatives afin d’assurer un traitement adéquat et digne des femmes détenues”, conclut la députée fédérale Ecolo.

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