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““LE POINT G”” épisode 171: un plan à 3

La rédaction

Gaëlle, éternelle romantique, pensait avoir trouvé le bon mais la vie en a décidé autrement. Alors qu’elle approche des 30 ans, elle questionne sa sexualité et tente de déconstruire les idées reçues. Et pour y parvenir, rien de mieux que la pratique et le partage d’expériences.

L’autre jour, j’ai fait un plan à 3. Oui, oui, juste comme ça, sans prévenir. Et c’était fou. J’étais à cette soirée, ma première en tant que célibataire et j’ai croisé Zoé. Après quelques danses endiablées suivies de baisers interminables, elle m’a proposé de dormir chez elle. Je ne savais pas du tout dans quoi je mettais les pieds. Heureusement, le trajet du retour m’a permis de désaouler et de reprendre petit à petit conscience de moi-même.

Aaah l’alcool, c’est une calamité. Surtout quand je pars du principe de ne boire qu’un verre ou deux et que je perds pied au troisième verre. Moins confuse mais très détendue, j’ai donc débarqué chez ma pote en me demandant ce que je faisais là. En arrivant dans le salon, j’ai rencontré Loïc. Il était timide, réservé mais tout de même disposé à faire connaissance. Très vite, la conversation a dévié.

On a déjà couché ensemble une fois ou deux, en mode plan cul, juste pour exulter » me dit Zoé. J’avoue que ça m’a un peu surprise. Ça doit être bizarre de coucher à l’occasion avec un colloc’ mais je n’ai pas porté de jugement.

Elle n’a pas froid aux yeux cette fille. Sans savoir si nous sommes à l’aise Loïc et moi, elle évoque tout de suite un plan à trois. « Vous imaginez ? Ça pourrait être rigolo. Je me demande si ça serait cool » s’interroge-t-elle.

La suite vrille en un quart de seconde. La conversation s’intensifie et fait chauffer le bas de mon ventre. Pourquoi pas en fait ? Pourquoi on n’essaierait pas ? On a l’air consentants tous les trois, prêts à se lancer.

Ne me demandez pas ce qui me prend, mais d’un coup, je me lève de ma chaise, m’assied entre les deux et roule une pelle à Zoé. Loïc m’attrape par la taille et à son tour m’embrasse longuement. J’ai lancé le mood.

Moi ! Je ne sais pas pourquoi j’ai fait ça. Immédiatement, je ressens une gêne et me retire du trio. Alors que Zoé et Loïc continuent de s’embrasser langoureusement, je me surprends à me sentir de trop et envisage de me retirer dans une autre pièce pour leur laisser de l’intimité. Mais c’est sans compter sur Loïc qui m’attrape le bras et me tire vers lui. En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, on se retrouve torses nus, à se caresser le corps avec douceur et envie. La connexion avec Loïc est immédiate.

J’ai terriblement envie de lui mais j’essaie de maintenir un équilibre. Je pense que c’est la clé quand on fait l’amour à plusieurs : la même chose pour tout le monde pour ne pas créer d’insécurité ou de jalousie. Mais je dois être honnête avec moi-même : je m’oblige à faire attention à Zoé pour ne pas la mettre de côté mais c’est Loïc qui m’excite. Et elle l’a senti.

Je vois un switch dans son comportement. Plus je me m’investis dans le moment, plus elle en fait des tonnes pour compenser. C’est d’ailleurs elle qui enlève son jeans en premier, suivi de près par sa petite culotte. Je n’ai pas le temps d’enlever mes chaussures qu’elle accapare Loïc et le chevauche devant mes yeux.

J’hallucine de ce que je suis en train de voir. Des gens font l’amour devant moi. Et honnêtement, je ne me sens pas spécialement mal à l’aise, que du contraire. C’est intriguant, tant le tableau est criant de réalité. Zoé n’a pas un corps lisse, sans égratignure. Loïc est assis dans une position qui plie son ventre en plusieurs couches malgré la finesse de son corps.

Je trouve ça beau, brutalement beau.

Le plus déroutant, ce sont ses yeux à lui qui me regardent sans cesse alors que la tête de Zoé est enfouie dans son cou. Mais je sais que je n’irai pas plus loin. C’est déjà assez intense. Sentir leurs mains sur mon corps et leurs baisers simultanés, voilà un souvenir que je ne suis pas prête d’oublier.

Chaque semaine dans votre magazine, retrouvez la chronique de Gaëlle: Le Point G. 

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