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© Getty Images

La maïeusophilie: quand la femme enceinte se transforme en fantasme

Les imaginaires sexuels révèlent des parts très secrètes de notre personnalité. Et ils peuvent parfois impressionner tant le caractère érotique y est saugrenu. C’est notamment le cas de la maïeusophilie ou fantasme de la femme enceinte, un fétichisme particulier qui questionne sur le rapport à la maternité.

Le corps d’une femme au ventre arrondi amène souvent à un profond respect et une admiration pour le courage de porter la vie. Cependant, certains ne le voient pas du même œil et peuvent ressentir de profondes envies sexuelles envers l’idée d’une femme enceinte. Les maïeusophiles sont ainsi excités par le ventre rond, l’allaitement ou même l’accouchement. Ce fétichisme viendrait d’un désir de transgresser les règles, la mère qui porte un bébé étant inconsciemment considérée comme « sacrée » et intouchable, ou également d’un complexe d’Œdipe non résolu. Il n’est pas réellement considéré comme une perversion, néanmoins s’il va jusqu’à des fantasmes pédophiles, par exemple lié au fait de toucher le bébé lorsqu’on fait l’amour, il devient dangereux.

Des costumes de grossesse

Sur de nombreux sites pornographiques, il est facile de trouver des vidéos mettant en scène une femme enceinte en plein acte. Mais, cela ne s’arrête pas là, puisqu’on peut également retrouver des « costumes de grossesse », autrement dit un ventre en silicone qui simule le ventre arrondi. Cet accessoire, pouvant servir autant au cinéma qu’aux maïeusophiles, leur permet d’assouvir un fantasme bien souvent maintenu caché. Néanmoins, ce fétichisme peut parfois donner place à des excès, tels que le cas de Nikki Devi.

Quand le fantasme va trop loin

Nikki Devi, une star du porno néo-zélandaise, s’est associée en 2002 à un producteur de films érotiques pour réaliser une vidéo la mettant en scène en plein ébat alors qu’elle était enceinte. Dans ce film, il était aussi question d’intégrer des séquences de son accouchement, mais le gouvernement de Nouvelle-Zélande s’y est opposé menaçant Nikki de lui retirer son enfant. Cependant la vidéo a bel et bien été tournée et la justice n’a pas pu poursuivre l’actrice, aucune loi n’interdisant d’accoucher dans un film pornographique. L’enfant de Nikki est malheureusement devenu le premier bébé à naître dans un porno. Une dérive extrême, destinée, on l’espère, à demeurer un cas unique. Car, si chacun·e est libre de ses fantasmes il doivent demeurer dans le cadre de la légalité, de l’éthique et du respect de l’autre.

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