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Vous travaillez à temps partiel? Méfiez-vous!

De nos jours, les femmes continuent à gagner moins que les hommes. Simplement... parce que ce sont des femmes. L'une des raisons de cet écart? Elles travaillent souvent à temps partiel.

En 2016, les femmes gèrent encore et toujours la majorité des tâches ménagères.

 

 

vera claes

 

Le grand coupable de l'écart salarial entre hommes et femmes est le travail à temps partiel. Selon le rapport 2015 sur l'écart salarial, 46,2 % des femmes travaillent à temps partiel contre 10,1 % des hommes. Pourquoi les femmes optent pour ce mode de travail? Vera Claes, secrétaire national du zij-kant, le mouvement féministe progressiste qui organise chaque année la Journée de l'égalité salariale, explique: "La raison principale de ce choix pour la moitié des femmes? La difficulté de combiner vie professionnelle et vie privée. Seulement 29 % des hommes qui travaillent à temps partiel évoquent ce motif."

Les femmes travaillent à temps partiel pour s'occuper des enfants, les hommes y ont recours pour se développer personnellement.

 

Plus de 4/5 des travailleurs à temps partiel sont des femmes. C'est donc une affaire de femmes. Ou plutôt de tâches ménagères et d'éducation des enfants. Les raisons qui poussent les hommes à choisir cette option? La combinaison avec une autre occupation, des études complémentaires ou une (pré)pension.

Les caissières ou les employés dans les secteurs 'typiquement féminins' ne signent presque pas de contrat à temps plein.

 

Le travail à temps partiel n'est pas toujours un choix. Selon le rapport 2015 sur l'écart salarial et le rapport 2016 de la Journée de l'égalité salariale, seulement 11 % des femmes qui travaillent à temps partiel ne souhaitent pas bosser à temps plein. Le reste, oui. Les femmes n'optent donc pas volontairement cette option.

 

"Parfois, aucun contrat à temps plein n'est offert, explique Vera Claes. Notamment concernant les caissières. Les employeurs ne proposent généralement pas de contrat à plein temps. Dans le secteur de la santé aussi, on observe le même phénomène. La plupart des femmes souhaitent travailler 5 j/5 mais la majorité n'en ont pas la possibilité. Ne nions donc pas le phénomène du travail à temps partiel forcé."

 

Quelles sont les conséquences?

Le travail à temps partiel a un impact certain. Pour éviter les mauvaises surprises, prenez en compte les conséquences suivantes. 

  • Salaire : lorsque vous travaillez à temps partiel, vous gagnez moins. De plus, votre pécule de vacances et vos jours de congés diminuent.
     
  • Avantages sociaux: vous recevez certains avantages légaux au prorata du nombre de jours prestés.
     
  • Retraite: pensez dès maintenant à votre retraite. Une carrière entière est basée sur 45 années de travail à plein temps. Si vous travaillez à temps partiel, vous toucherez beaucoup moins évidemment!
     
  • Promotion et formation: les employés à temps partiel ont moins de chance d'être promus ou de suivre des formations. En outre, ils sont moins disponibles pour participer aux moments informels ou aux réunions, une partie pourtant essentielle à la culture d'entreprise.
     
  • La durée du temps de travail et les jours fériés: les règles concernant ces deux points sont compliquées dans le cadre du travail à temps partiel. Au point que certains employeurs préfèrent en faire l'impasse.

 

Vous souhaitez continuer à travailler à temps partiel?

Faites appel aux moyens existants comme le congé parental, le crédit-temps ou l'interruption carrière. Vous obtiendrez ainsi une compensation RVA de l'Etat pour le travail que vous avez volontairement choisi de ne pas accomplir. Les périodes à temps partiel pour lesquelles vous ne touchez pas les avantages RVA ne sont pas considérées comme du travail ordinaire et donc moins intéressant pour votre retraite.

 

Quelles sont les solutions?

Dans le rapport 2016 de la Journée de l'égalité salariale, des solutions ingénieuses ont été proposées afin de contrer la montée du travail à temps partiel.  

 

1. Adopter le congé de paternité selon le modèle scandinave.

Cette mesure permet de rééquilibrer le couple à l'arrivée d'un enfant. La parentalité est une responsabilité partagée. L'idée? Rallonger le congé de paternité. En Suède, la durée du congé parental s'étend sur 16 mois, à répartir librement entre le père et la mère. Le papa, autant que la maman, a droit à trois mois de congés parentaux payés. Treize des mois de congés parentaux sont indemnisés à 80 % du salaire et les trois mois restants, sont rémunérés à un taux fixe de 21 €/jour. En outre, les trois années suivant la naissance de votre enfant, il est possible de prendre un congé sans soldes. Si nous adoptions de telles mesures en Belgique, les responsabilités des parents seraient mieux équilibrées.

 

2. Sensibiliser les employeurs au congé de paternité.

Le père qui rapporte les sous à la maison et qui rentrent quand les enfants sont couchés... C'est tellement dépassé! Nous sommes en 2016: les femmes travaillent aussi et les hommes souhaitent voir leurs enfants grandir. Cependant, certains employeurs semblent toujours accrochés à ce schéma traditionnel, plus attirant pour leurs intérêts!

 

3. Stimuler le travail à temps plein.

Peu de femmes choisissent volontairement de travailler à temps partiel.

 

4. Élargir l'offre des services de garde ou des crèches, avec des horaires flexibles et des prix abordables.

Du côté des écoliers également, il faut trouver des solutions en dehors de heures scolaires. Car, comment est-il possible pour des parents qui travaillent 5j/5 de venir chercher leur enfant à 16h30 à l'école?

 

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