On a toutes cette pote radine qui disparaît au moment de payer sa tournée et qui “oublie” toujours de participer aux cadeaux groupés. Péniblissime. Sauf que vous devriez être plus compréhensive avec elle: elle n’en peut rien, c’est dans ses gênes...
La dernière excuse trouvée par Suzette pour payer juste sa salade et son verre d’eau du robinet au resto plutôt que de partager? Non, c’est la science qui le dit: selon Itamar Simonson (chercheur en psychologie à Stanford, rien que ça) et Aner Sela (Université de Floride), les individus naîtraient plus ou moins prudents, et par conséquence, plus ou moins frugaux. Un autre chercheur, Scott Rick (Université du Michigan), a quant à lui déterminé que les radins ressentiraient physiquement la douleur de dépenser de l’argent d’une manière que les autres n’appréhendent pas.
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Radinerie et anorexie financière
Chez les personnes radines frugales, la corrélation entre achat et prix activerait une partie du cerveau appelée l’insula, soit une sorte de centre neuronal de détresse, associé notamment avec des sentiments aussi désagréables que l’exclusion sociale ou bien la perception d’une odeur déplaisante. Ou comment expliquer pourquoi Suzette se tord toujours le visage dans une grimace quand l’addition arrive: pour elle, littéralement, ces chiffres représentant un montant à payer sont puants. Si on pousse le raisonnement plus loin (mais toujours dans le côté nauséabond de la chose), selon Sigmund Freud, l’avarice est un trait de caractère obsessionnel qui trouve ses origines aux alentours de la deuxième année de vie, au moment où l’enfant apprend la propreté, et découvre qu’en retenant ses matières fécales, il éprouve du plaisir mais peut aussi exercer du contrôle sur l’autre. À l’âge adulte, cette rétention se transformerait en refus de dépenser son argent pour les mêmes raisons. Alambiqué? Sachez que si Suzette n’est pas forcément coincée au stade anal, il y a peut-être une autre explication que l’hérédité à sa radinerie: l’anorexie financière, soit l’incapacité à dépenser son argent car on n’a pas suffisamment d’estime envers soi-même pour se faire plaisir. Qui sait, peut-être qu’à force de payer l’addition à sa place, vous améliorerez son estime...
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