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FAUT QU’ON PARLE : stop aux relous dans la rue

Qui dit retour des beaux jours, dit soleil, petite jupe, verres en terrasse mais dit aussi toujours plus de relous dans les rues. Faut qu’on parle....

Un matin de printemps. Le soleil brille haut dans le ciel. Je me réveille  avec une grosse envie de pains au chocolat. Je sors de mon lit, enfile une petite jupe et me dirige vers la boulangerie les yeux encore mi-clos. Tout baigne dans le meilleur des mondes jusqu’à ce qu’un gros lourdaud hurle en pleine rue dans ma direction "sexy mademoiselle". Tout le monde se retourne. Malaise intégral dans mon corps et mon cerveau. Je continue à avancer en regardant le sol. Je me dis : "Il aurait pu crier salope, ça aurait été pire". J’arrive à la boulangerie, rentre chez moi et mange mon pain au chocolat avec moins d’enthousiasme que prévu....

 

 

Ceci un exemple (très soft) parmi des centaines. Je l’ai choisi parce que ça n’a l’air de rien comme ça, mais ce n’est que le sommet d’un énorme iceberg qui pourrit la vie de toutes les meufs: le harcèlement de rue.

J’entends déjà les "bah quoi c’est pas si grave" Eh bien si. Ne pas pouvoir faire 100 mètres sans qu’on te fasse te sentir comme bout de viande pourvu d’une paire de seins et d’un vagin, c’est grave (surtout de grand matin avant de boire le premier café).

 

 

Tous les jours, les filles ont droit à des remarques, des regards, des insultes. Et le soir, quand il fait noir, c’est encore pire. Oui, moi, parfois, j’ai peur de rentrer toute seule. Oui, je presse le pas quand je sens quelqu’un derrière moi. Non, je ne suis pas parano. Des agressions verbales et physiques, il y en a tout le temps. J’en ai vécues, mes copines aussi et sans doute que vous qui lisez ces quelques lignes avez aussi des sales histoires à raconter.

A ceux qui disent: "Oui mais bon, elle porte une minijupe", "Oui, mais bon, elle est provocante", "Oui, mais bon elle n’avait pas à se promener toute seule". Sachez que rien, R.I.E.N. ne justifie de suivre/harceler/peloter une fille dans l’espace public (ni ailleurs d’ailleurs). On marche d’un point A à un point B, c’est tout, et on aimerait le faire en paix.

Et enfin, je vois déjà arriver les: "Et quoi on peut même plus faire un compliment ou quoi ?"  Mes braves, si les compliments sont polis et gentils, je suis certaine qu’ils feront plaisir...

Mais sachez que nous les gonz, on est tellement habituées aux relous qu’on risque de faire un pas en arrière quand vous viendrez nous parler.

Et je rappelle par la même occasion que "T’es bonne", ce n’est pas un compliment.

En espérant qu’un jour, les relous laissent place aux gentlemen (ce serait tellement cool !)...

PS : Un jour on m’a quand même lâché: "Mademoiselle, j’ai envie d’embrasser ton cul". Si ça, ce n’est pas de la poésie...

 

 

Auteur: Jehanne Bergé.

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