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Être payé 16.000 € pour rester au lit et ne rien faire, le job de rêve?

La rédaction
L'institut de médecine et de physiologie spatiales de Toulouse recherche 25 volontaires pour passer deux mois au lit sans rien faire. "Un job" payé 16.000 euros mais qui n'est pas sans risque. 

C'est l'offre d'emploi qui pourrait nous faire rêver un lundi matin, quand il beaucoup trop tôt pour se lever alors qu'on souhaiterait dormir encore et encore. Mais en pratique, cette étude rémunérée pose question sur les réactions du corps face à un immobilisme à long terme. 

 

Comme dans l'espace

Baptisée "Cocktail", cette étude consiste à aliter 25 personnes pendant deux mois sans rien faire. Les tâches vitales devront être réalisées en gardant un contact avec le lit, c'est-à-dire sans mettre les pieds au sol: se laver, manger, faire ses besoins. L'objectif? "Tester dans des conditions similaires aux vols habités dans l’espace une méthode de prévention destinée à atténuer les effets indésirables de l’impesanteur [ou apesanteur] sur le corps humain et préparer les astronautes à leur retour sur Terre”, comme l'explique 20 Minutes.

 

Des risques sérieux

Une série de conditions est à remplir pour participer à l'étude: l'institut recherche un homme entre 25 et 45 ans, sportif, non-fumeur et en parfaite santé. Ces deux mois alité vont provoquer tout un tas de dommage sur le corps, comme l'explique l'un des médecins coordinateurs de l'étude:

Dans ces conditions spécifiques, le système cardio-vasculaire est impacté, il n’est plus capable de fournir le même effort qu’avant le départ ou avant l’alitement. De même, on observe chez les astronautes et les volontaires alités une tendance à l’hypotension orthostatique : c’est-à-dire une chute de tension et des vertiges. On note également une diminution de la masse musculaire inférieure et paravertébrale.

En plus des deux semaines d'examens obligatoires avant le test, les 25 personnes choisies devront rester deux semaines de plus en réhabilitation et subir une batterie de tests visant à déterminer l'impact d'un alitement prolongé. L'idée étant de trouver une solution à ces problèmes couramment rencontrés par les astronautes. 

 

Un cocktail de nausée

Comme le précise Les Inrocks, la moitié des participants devront avaler quotidiennement plusieurs compléments alimentaires visant à contrer les effets de l'apesanteur. Les personnes ressentiront donc toute une série d'effets indésirables qui risquent de perturber leur métabolisme. 

 

Finalement, on se dit que 16.000 €, c'est peu cher payé pour ce qui s'apparente à de la torture. On préfère faire une bonne grasse mat' le dimanche matin et reprendre notre train-train une fois le lundi arrivé!

 

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