En collaboration avec Basic-Fit
Tout le monde le sait : le sport est bon pour notre santé. Mais pour de nombreux sportifs, l’activité physique favorise aussi le bien-être mental. Les coureurs assidus parlent par exemple souvent du célèbre runner’s high, un état d’euphorie qui donne l’impression de pouvoir affronter n’importe quelle difficulté. Mais l’activité physique peut-elle aussi aider à surmonter une journée difficile, même si on ne pratique presque jamais de sport ? Absolument ! Meilleure capacité de concentration, rythme de sommeil plus régulier, regain d’énergie, le psychologue du sport Michaël Vrebosch détaille avec nous tous les bienfaits de l’exercice physique lorsque l’on se sent mentalement moins bien et que l’on a juste secrètement envie de se blottir dans le canapé.
Michaël Vrebosch : « L’activité physique présente de nombreux avantages, même lorsque l’on ne se sent pas très bien dans sa peau. Mais comme pour tout, il est essentiel de garder son objectif en tête : quelle est votre motivation pour faire du sport ? Prendre l’air après une longue semaine ? Se vider la tête ? Simplement sortir de son canapé ? Inutile de se montrer trop ambitieux si l’objectif principal consiste à se changer les idées. Pas besoin non plus de se mettre encore plus de pression. Il faut avant tout écouter son corps. »

Vous avez sans doute déjà vécu cette expérience : les e-mails pleuvent, vous avez 37 messages non lus sur WhatsApp et vous devez encore aller faire des courses. Parfois, il se passe tellement de choses que votre esprit est totalement surstimulé. Même si, dans ce cas, nous avons souvent tendance à scroller sur TikTok sans but précis ou à regarder en boucle notre série préférée, il existe de meilleures manières d’évacuer cette surcharge.
« Si vous êtes déjà à bout, cela ne sert à rien de chercher encore plus de stimulations ou de rencontrer encore plus de gens. Il est surtout important d’écouter son corps et de lui fournir ce dont il a besoin. La clé pour se détendre peut consister en une promenade dans un parc ou une danse improvisée dans le salon. L’objectif, c’est de se vider la tête et le plus important c’est de bien le garder à l’esprit. »

Que vous soyez sensible aux miaulements du chat du voisin ou à des pensées incessantes, mal dormir n’est jamais agréable. Même si certains facteurs vous échappent, il y en a quelques-uns que vous pouvez contrôler.
« Le simple fait de sortir et de bouger présente de nombreux avantages. En plus de libérer les célèbres hormones du bonheur, le sport régule aussi légèrement le rythme de sommeil. Si vous évitez des séances de fitness trop tardives – c’est-à-dire pas une heure avant d’aller se coucher – elles peuvent avoir un effet positif sur vos cycles de sommeil. Résultat ? Vous êtes automatiquement plus reposé et concentré le lendemain. Mais là encore, il ne sert à rien de pousser le corps dans ses derniers retranchements en cas d’épuisement physique et mental. Préférez dans ce cas une activité plus calme que vous aimez. »

Même lorsque l’envie de continuer à travailler est présente, il arrive souvent que la concentration ne soit tout simplement pas au rendez-vous. Voilà pourquoi bouger pendant la pause déjeuner ou avant de débuter votre journée de travail est une bonne idée.
« En réalité, le niveau d’énergie, la qualité du sommeil et la capacité de concentration sont liés. Le fitness donne de l’énergie, ce qui favorise la concentration, mais cela reste très personnel. La méditation ou le yoga peuvent aussi faire des merveilles quand il s’agit de remettre de l’ordre dans ses pensées. L’accent est alors mis sur la respiration pour évacuer temporairement ce désordre mental, tant à travers le sport qu’à travers le yoga. »

Les pics de stress s’avèrent également difficiles à gérer. Le plus important, c’est de ne pas se laisser totalement submerger ou paralyser par ce stress, mais d’être capable d’en analyser la cause de manière rationnelle.
« D’un point de vue purement académique, pratiquer un sport à adrénaline permet de ressentir une libération du stress. Ce coup de boost est beaucoup plus fort après un exercice intense, surtout pour les personnes qui le pratiquent régulièrement et qui savent gérer leur fréquence cardiaque. Pour ceux qui ne pratiquent pas d’activité sportive de manière régulière, l’objectif consiste plutôt à faire baisser le rythme cardiaque souvent associé au stress. Cependant, il peut être utile de libérer l’excédent d’énergie, par exemple à travers des exercices de musculation. Si vous voulez améliorer votre bien-être mental, ne vous focalisez pas trop sur le nombre de calories brûlées, le nombre de kilomètres ou la vitesse. Ces objectifs ambitieux pourraient justement faire monter la pression et accroître le niveau de stress. »

En cas de journée difficile, faire du sport est sans doute le dernier de vos désirs. Pourtant, sortir un instant et bouger peut faire des miracles.
« Certaines journées sont imprévisibles. La vie est faite de hauts et de bas et un « jour sans », cela peut aussi arriver. C’est le cas pour les athlètes de haut niveau comme pour ceux qui pratiquent une activité sportive pour le plaisir. Ces derniers doivent surtout se demander ce qu’ils souhaitent accomplir à travers le sport. Ils veulent souvent se sentir mieux physiquement ou mentalement. Après une journée difficile, sur le plan professionnel ou privé, beaucoup de gens éprouvent simplement le besoin de se ressourcer. Le sport est la solution idéale pour cela. Certains ressentent le besoin de repousser leurs limites pour oublier les tracas de la journée, tandis que d’autres préfèrent se balader à vélo pour éprouver une sensation de liberté. Lors d’un jour sans, je considère le sport comme une solution plutôt que comme une contrainte supplémentaire à accomplir. »

Après une journée entière passée devant votre ordinateur, vous pouvez parfois avoir vraiment envie de contact social. C’est aussi l’une des raisons pour lesquelles tant de personnes préfèrent pratiquer le fitness en groupe, estime le psychologue du sport Michaël Vrebosch.
« Beaucoup de gens choisissent de faire du fitness ensemble. C’est tout d’abord plus facile de maintenir la pratique dans le temps. Par ailleurs, c’est une manière agréable de voir ses amis régulièrement. Le simple fait de partager l’expérience d’une mauvaise journée avec quelqu’un peut déjà représenter une aide précieuse. Au final, peu importe l’activité sportive pratiquée, le fait de bouger s’avère déjà bénéfique. »
Michaël Vrebosch est un psychologue du sport qui travaille principalement avec des athlètes de haut niveau, généralement dans les sports collectifs. Même si son expertise est surtout axée sur l’amélioration des performances, il accorde une grande importance au bien-être psychologique des athlètes et s’intéresse aux effets du sport sur le cerveau.
