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Victoria’s Secret a voulu promouvoir la ““diversité””, c’est loupé

Kathleen Wuyard

Depuis les commentaires dérogatoires de son CMO à l’été dernier, Victoria’s Secret n’en finit pas de faire face aux accusations de non-incluvisité. La solution trouvée par la marque? Engager une mannequin “plus size”. Sauf que le géant de la lingerie a fait une erreur de taille dans son casting.


Dans un monde qui semble enfin comprendre que la beauté est tout sauf uniforme, Victoria’s Secret fait tache. C’est que ces mannequins sont des copies conformes, avec leurs jambes longilignes, leurs tailles délicates et leurs crinières brillantes, autant de reproductions d’un certain idéal de beauté aujourd’hui dépassé. Et pourtant, le géant de la lingerie à moyen prix fait de la résistance. À l’été dernier, son CMO avait fait des vagues en confiant à Vogue ne pas vouloir engager de mannequins transgenres “pour ne pas gâcher le fantasme” et être réfractaire également aux mannequins plus size, “parce qu’il ne faudrait pas le faire pour être politiquement correct et prendre la place d’une top qui a travaillé pendant un an pour avoir le physique pour le défilé”. Des remarques qui lui ont coûté son job, et causé une polémique dont Victoria’s Secret peine à se défaire, même après avoir annoncé l’arrêt de son défilé, critiqué tant pour son manque d’inclusivité que pour son côté porno soft. Si la lingerie reste, par définition, affriolante, la marque a tout de même voulu s’améliorer sur le côté “beauté inclusive”. Et s’est offert un bad buzz supplémentaire au passage.


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En cause, la mannequin choisie pour afficher ses courbes en petite tenue. Pommettes hautes, boucles brunes qui cascadent, bouche en coeur et silhouette affolante, Ali Tate Cutler, la mannequin en question, est sublime. Ainsi qu’elle le souligne elle-même, elle est aussi la “première mannequin taille 14 (soit L, chez nous, ndlr) à poser pour Victoria’s Secret”. Et c’est bien là le problème: bien que certainement plus voluptueuse que les brindilles ordinairement choisies comme “Anges” par la marque de lingerie, Ali reste plus menue que la femme américaine moyenne, qui porte une taille 16. Même constat en Grande-Bretagne, où la taille moyenne est 16-18 et où la “plus size” choisie par Victoria’s Secret ne séduit pas.

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Car au-delà de la taille de ses vêtements, Ali Tate Cutler est finalement fort peu représentative d’une “vraie” femme, quelle que soit son poids: pas de vergetures ni de cellulite, un teint parfait, un ventre pas plat, certes, mais pas pour autant capitonné, elle renvoie une image bien différente de celle du miroir de la plupart des femmes. D’autant que pour ajouter l’injure à la blessure, Ali Tate Cutler serait également adepte du fat-shaming. En réaction à un article sur la question, elle avait en effet cru bon de commenter qu'”être obèse est mauvais pour l’environnement, et à notre époque, on ne peut pas se permettre de l’ignorer. Il faut s’inquiéter de la pollution produite pour devenir gros”.

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Pas jol-joli. Et certainement pas le choix idéal pour redorer le blason d’une marque qui semble décidément ne pas parvenir à se déshabiller de la polémique qui l’entoure depuis des mois.

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