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© Facebook Disneyland Paris

TESTÉ POUR VOUS: Disneyland Paris sous les mesures d’hygiène du Covid-19

Barbara Wesoly

Le 14 mars 2020, Disneyland Paris fermait ses portes en raison de l’épidémie du Covid-19. Un arrêt historique de près de quatre mois. Et si aujourd’hui le parc est à nouveau accessible aux visiteurs, qu’en est-il de l’expérience que l’on peut y vivre, en période d’épidémie? On s’est rendu sur place pour le découvrir.


Alors, comment c’était? De mes amis qui connaissent mon amour (immodéré on l’admet) pour Disneyland à ceux qui le partagent, en passant par mes collègues/potes/connaissances, y compris ceux qui ne comprennent pas mon engouement, tous m’ont mitraillé de questions à mon retour de Disneyland. Il faut dire, qu’à l’heure où, en Belgique, on vient de prolonger la bulle de contacts réduite à 5 personnes par famille pour un mois supplémentaire, imaginer les files devant les attractions et les visiteurs se pressant en masse, a tout d’une réalité parallèle.

Lorsque fin juin, le parc a annoncé sa réouverture le 15 juillet, je n’ai pas hésité une minute à réserver des places pour mon amoureux, mon petit garçon (tous les deux aussi accros) et moi. Mais je sais que nombreux sont ceux qui demeurent frileux à l’idée de fréquenter un lieu connu pour être très touristique, avec la crainte des mouvements de foule, de la contagion et du non-repect des mesures ou a contrario, de ne plus profiter comme avant de la magie à cause des interdits sanitaires. Et, si Disney avait publié l’ensemble des adaptations liées au Covid-19, difficile pour autant de transposer les informations papier en expérience tangible.

Une organisation impressionnante


Ce qui frappe d’emblée et le plus fortement, c’est l’ampleur des aménagements effectués. Le personnel de Disneyland n’a clairement pas chômé durant les mois de fermeture. Les deux parcs à thème sont quadrillés de carrés bleus ou rouges imposant la distanciation sociale, devant les attractions, dans les files d’attente et même dans les toilettes. Des dizaines de distributeurs de gel hydroalcoolique et de panneaux rappelant les consignes sanitaires trônent un peu partout. Mais au-delà de cet aspect, tout a été repensé et réfléchi pour éviter les rassemblements.

Avec l’obligation de devoir s’inscrire au préalable pour venir et non plus de débarquer le matin même pour prendre un billet, Disneyland sait exactement avant chaque jour, combien de personnes vont franchir les portes de ses mondes. Et ajuste son organisation directement en fonction.


Des barrières sont enlevées ou ajoutées, des entrées ouvertes ou non, des déviations sont mises en place lors des jours d’affluence. Un travail assez colossal. Mais pas autant que celui des serveurs et du personnel d’entretien, qui désinfecte chaque place, chaque table, chaque siège, après le passage d’un client. Et, si ceux-ci gardent leurs éternels sourires et politesse qui sont une exigence de qualité obligatoire chez Disney, on sent poindre derrière la grande fatigue que doit représenter ce surplus de tâches à accomplir.

Moins d’insouciance


On se sent en sécurité dans les allées du parc. Clairement. Personnellement, j’ai tellement désinfecté mes mains durant mon séjour qu’elles finissaient par en devenir irritées. Le personnel veille à ce que chacun respecte les distanciations et globalement les visiteurs sont attentifs, polis et respectueux, veillant à éviter tout contact. Chaque cast member porte un masque et des lunettes protectrices et il y a l’obligation d’arborer son masque partout où l’on ne s’installe pas pour manger, y compris dans les attractions.

Je me suis sentie moins exposée à la maladie durant mon séjour que lorsque je vais au supermarché ou que je prends les transports en commun. Mais cela implique, il faut l’admettre, une expérience moins insouciante.


Comme une vigilance constante présente en toile de fond. Inconsciemment, on revérifie son masque fréquemment, on ne cesse de regarder les marquages au sol pour être sûr de ne pas commettre d’impair, impossible de poser les yeux quelque part sans croiser un distributeur de gel. De petits gestes qui semblaient jusqu’alors anodins sont devenus impossibles. Boire son café en arpentant les allées du parc, mettre une casquette sur sa tête dans un magasin pour voir ce qu’elle donne, même récupérer une chaise d’une autre table pour l’amener à la sienne est désormais interdit. Le Coronavirus se rappelle à nous bien plus fréquemment que dans le quotidien.

Mais un plaisir intact (voire même plus grand)


Mais à côté de ces petits désagréments, il y a aussi de nombreux avantages. La fréquentation des parcs étant limitée, il y a moins de monde. Beaucoup moins de monde. C’est ainsi que l’on se retrouve en pleine haute saison, durant un superbe mois d’août ensoleillé, à se balader dans certaines allées vides ou presque. Les temps d’attente sont très réduits, souvent à 5 ou 10 minutes. Les visiteurs globalement beaucoup moins frénétiques, beaucoup plus zen. L’ambiance est au farniente. Personne ne pousse, personne n’essaye de dépasser. Il règne une sensation hors du temps. Et tout ce qui fait l’essence de Disneyland Paris demeure bien présent, des décors aux personnages (toujours là, même si on ne peut plus leur faire de câlin pour la photo), des attractions à l’ambiance.

J’ai foulé les allées du parc des dizaines de fois et oui, ce voyage-ci a une autre saveur. Un côté un peu surréaliste. Un peu étrange au vu du climat sanitaire dans lequel il se déroule. Mais ni plus ni moins que l’ensemble de cette situation. De cette époque d’épidémie inédite. Avec ses doutes, ses craintes, ses normes contraignantes et son incertitude. Le monde actuel n’est plus celui dans lequel nous nous réveillions il y a un an. Mais loin de m’enlever l’envie de remettre les pieds dans ce lieu que j’adore et où je finis par me sentir un peu chez moi, la crise actuelle renforce encore mon souhait de saisir le moindre moment de soleil disponible. Et de déjà repartir du côté de Marne-La-Vallée.

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