Gen F

En rejoignant la communauté, vous recevez un accès exclusif à tous nos articles, pourrez partager votre témoignage et…

L’EVJF de l’influenceuse Chiara Ferragni entaché par du fat-shaming

Kathleen Wuyard

Depuis qu’elle a lancé son blog mode, The Blonde Salad, Chiara Ferragni a atteint le firmament des influenceuses, et rencontré le rappeur italien Fedez avec lequel elle a un fils et qui sera bientôt son mari. Sauf que son EVJF idyllique à Ibiza a été entaché par du fat-sharing très public ce week-end.


Avec ses jambes de gazelle, sa ligne filiforme retrouvée quelques semaines seulement après l’accouchement et sa peau diaphane, Chiara Ferragni, c’est le genre de filles que les autres adorent détester. Sauf qu’elle a beau ressembler à une version vivante d’une Barbie, elle est aussi drôle et culottée en plus d’être dotée d’un style impeccable alors c’est difficile de ne pas craquer. Elle est extrêmement loyale, aussi, ainsi qu’elle l’a prouvé ce week-end, et ça ne nous la rend que plus sympathique.


L’affichage de ce contenu a été bloqué pour respecter vos choix en matière de cookies. Cliquez ici pour régler vos préférences en matière de cookies et afficher le contenu.
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.


Après avoir enflammé Venise au printemps passé pour ses 30 ans, cette fois, pour son EVJF, Chiara, sa bande et leurs vestes customisées par Alberta Ferretti se sont envolés vers Ibiza. Un week-end placé résolument sous le signe de la fête et de la mode avec pool parties ultra lookées et tenues de soirées qu’on a immédiatement eu envie de répliquer. Sauf que là où la plupart des gens ont vu l’EVJF d’une bande de copines privilégiées, d’autres ont préféré se focaliser sur les différents physiques de la bande. Le titre choisi par le Corriere della Sera pour récapituler leur week-end? “Chiara Ferragni, ses cheveux roses et ses “sosies” (rondes et heureuses)”. Un parti pris qui passe mal, pour plusieurs raisons.

Let #ChiaraTakesIbiza start ?? #SoulOfLuxury #SevenPines #adv

A post shared by Chiara Ferragni (@chiaraferragni) on


L’affichage de ce contenu a été bloqué pour respecter vos choix en matière de cookies. Cliquez ici pour régler vos préférences en matière de cookies et afficher le contenu.
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.

D’abord, parce qu’on ne s’attend surtout pas à ça de la part du Corriere della Sera. D’un magazine people au contenu aussi bon marché que son prix, peut-être. Mais ici, on parle tout de même d’un des journaux de référence italiens, et ce fat-shaming gratuit est aussi décevant que si Le Monde se mettait soudainement à analyser les rides de Brigitte Macron. Pire, encore, l’article a été écrit par une femme. De la part d’un homme, on pourrait mettre ça sur le compte de la maladresse, la goujaterie, mais de la part d’une femme, qui subit forcément aussi les pressions sociétales sur son physique, on a du mal à comprendre comment elle a cru bon de parler des amies “rondes” de Chiara dans son titre. Et les guillemets ont leur importance parce que justement, les amies en question sont tout sauf rondes.

Girl power and women supporting each other, everyday #ChiaraTakesIbiza

A post shared by Chiara Ferragni (@chiaraferragni) on


L’affichage de ce contenu a été bloqué pour respecter vos choix en matière de cookies. Cliquez ici pour régler vos préférences en matière de cookies et afficher le contenu.
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.

Certaines sont plus pulpeuses que d’autres, certes, et forcément, a côté de la silhouette filiforme de Chiara Ferragni, difficile de ne pas avoir l’air un peu plus épais que ce que l’on est en réalité. Mais si les filles invitées à ce week-end de fête sont “rondes”, alors cela veut dire qu’en suivant cette logique, il y en a beaucoup qui sont obèses et qui s’ignorent. Et l’attaque est d’autant plus gratuite que contrairement à Chiara, la plupart des invitées ne sont pas des influenceuses et n’ont pas choisi d’être épiées par les curieux et les médias. Elles sont venues fêter leur amie, et elles se sont retrouvées victimes de fat-shaming en Une d’un des journaux les plus lus d’Italie. Niveau lendemain de veille difficile, on fait difficilement plus blessant.

It was really hard for me to post this picture. I didn’t suck my tummy in when it was taken and so you can see my belly (full of lots of yummy pastas I’ve been eating the last few weeks in Europe). But today Italy’s biggest newspaper published an article about Chiara’s bachelorette calling her friends FAT. In fact, the whole purpose of the article seemed to be to comment on our bodies, who has gained or lost weight, the shape of our bums etc... Normally my response to haters and body shamers is to ignore them, or to kill them with kindness, as I usually figure they’re suffering through something themselves and that’s why they are mean. But the fact that this is a professional journalist writing for an established newspaper is absolutely unacceptable. I’m so upset, not for us, we’re all happy and confident, but for the message it sends to all the women out there. It should be illegal! Italian followers please write to the Corriere and tell them you don’t support body shaming and will not accept this kind of articles in the future. A woman’s worth is more than just her weight! Not that it matters, because you should never say anything about anyone’s body, but what’s even more wild is that all the girls on this trip are so thin! I don’t know what kind or impossible standards were setting here. As the only one of the group who could even be described as remotely “curvy” I feel extra responsibility to remind everyone that thinness does not equal happiness. Bodies come in all shapes and sizes. I’m thankful that mine is healthy and takes me on so many wonderful adventures! Ladies, please remember that CONFIDENCE is the sexiest thing. You are all lovely and loved! #bodyshamingisforlosers

A post shared by Rachel Zeilic (@rachelzeilic) on


L’affichage de ce contenu a été bloqué pour respecter vos choix en matière de cookies. Cliquez ici pour régler vos préférences en matière de cookies et afficher le contenu.
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.

L’une d’entre elles, Rachel Zeilic, a tenu a répondre, par le biais d’une photo où son ventre “rempli des délicieux plats de pâtes mangés en Europe ces dernières semaines” est bien visible.

En règle générale, quand on critique mon physique, je choisis de l’ignorer. Mais le fait qu’il s’agisse ici d’une journaliste écrivant pour un journal réputé rend cela inacceptable. Je suis extrêmement blessée, personnellement, mais aussi quand je pense au message que ça envoie aux Italiennes.


Et Chiara ne s’est pas privée de réagir à la polémique, postant d’abord un coup de gueule dans ses stories avant d’en faire un post visible par tous.

Je trouve ça DEGOÛTANT de souligner que mes amies sont heureuses à mon EVJF même si elles ne sont pas “minces” ou “en forme”. Il y a tellement de filles qui ont des problèmes de confiance en elles, et je suis choquée de voir ce message diffusé par un journal de cette envergure.


Le tout, ponctué du hashtag #BodyShamingIsForLosers. Depuis, le post, qui a été lié plus de 758 000 fois, est devenu viral, et le Corriere della Sera a tenté maladroitement de se rattraper aux branches... en remplaçant le mot “rondes” par “athlétiques” dans le titre. Une tentative loupée qui a encore plus irrité Chiara et ses followers. Parce que non seulement le body-shaming, c’est bon pour les losers, mais en plus, il faut au moins avoir le courage de l’assumer.

Lire aussi: 

13 sweats pour copier les looks post-grossesse de Chiara Ferragni

Quand la censure Facebook discrimine et devient du fat-shaming

La nouvelle collection funk y de Primark spéciale EVJF

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Nos Partenaires