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Cet adorable chiot incarne les dangers du trafic de chiens vers les animaleries

Kathleen Wuyard

Il s’appelle César, il a 2 mois à peine, et ce bébé Rottweiler a une bouille adorable. Mais il a bien failli y passer, victime d’une infection respiratoire attrapée dans une “usine à chiots” des pays de l’Est. Julien, vétérinaire et rédacteur à ses heures, dénonce le calvaire de ces chiots dans un article qui passe l’envie d’acheter des animaux en animalerie.


“Là, il a plutôt bonne mine, César. Mais, du haut de ses 2 petits mois, il vient de passer 4 jours entre la vie et la mort. Sans la mobilisation 24h/24 de toute une équipe, il n’aurait jamais été là pour cette photo aujourd’hui”. Car ainsi que le dénonce Julien, César fait partie de ces nombreux chiens issus d’usines à chiots qui sévissent en Slovaquie, en Lituanie, en Hongrie, en République Tchèque, ou encore en Pologne.Un business extrêmement rentable pour qui suit les “modes” et “produit” les chiots en demande: un chiot acheté 250 euros en Slovaquie peut en effet être revendu plus de 1500 euros chez nous. De quoi alimenter toute une industrie dédiée à ce trafic, et qui écoule chaque année des centaines de milliers de chiots rien qu’en France et en Belgique. Dont César, le petit miraculé.

Pour être rentable, mieux vaut faire partir les chiens plus vite, plus jeunes, en trichant sur leur âge et avec de faux papiers, validés par des « vétérinaires » véreux.Ils ont souvent moins de 2 mois, ne sont pas sevrés correctement et développent rapidement des troubles du comportement, en plus de maladies infectieuses graves dont ils peuvent être victimes.


Il sauve deux chiots et les emmène en roadtrip

Comme le dénonce ce vétérinaire en colère, “ces nouveaux nés qui tentent de survivre dans des espaces réduits, sans la moindre caresse, le moindre échange avec l’Homme, et dans des conditions d’hygiène insoutenables, vont subir des centaines de kilomètres entassés dans des cages sans eau ni nourriture, pendant une vingtaine d’heures. Chaque transport doit être rentabilisé au maximum”.

Stress, déshydratation et maladies contagieuses provoquent un nombre de décès important durant le trajet. Les plus faibles du voyage seront retrouvés morts à l’arrivée ou décèderont quelques jours plus tard, chez nous, chez vous.


Un sort tragique dont le petit César, victime d’une broncho-pneumonie infectieuse, a bien failli être victime. Pas étonnant, puisqu’alors que le taux de mortalité des chiots n’est que de 1% en Belgique, chez ces pauvres chiens élevés à la chaîne, il est de 15%. Alors pour endiguer ce trafic aux conséquences tragiques, Julien s’adresse aux acheteurs.

Vous qui pensez bien faire. Vous qui voulez démarrer une formidable aventure avec un chiot, pour une dizaine d’années de vie commune. Ne faites pas confiance à ces vendeurs et intermédiaires malhonnêtes. Renseignez-vous sur l’origine du chien et n’alimentez pas cet horrible trafic.


Ses conseils? “Demandez conseil à un vétérinaire. Rencontrez de véritables éleveurs passionnés et amoureux de leurs chiens, il y en a certainement un près de chez vous. Mieux encore, allez vous balader dans un refuge pour prendre conscience que vous pourriez facilement faire le bonheur d’un chien abandonné et devenir un héros en lui sauvant la vie”. Probablement qu’il ne vous viendrait pas à l’idée d’acheter un enfant, alors disons que pour cette boule de poils qui va venir compléter votre famille, vous faites pareil.

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