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L’association de lutte contre le VIH Aides accusée de promouvoir la culture du viol

Kathleen Wuyard

Si l’association Aides est célébrée pour ses efforts dans la lutte contre le VIH, il semblerait que l’ONG française n’applique pas la même ardeur à combattre le harcèlement sexuel au travail, au contraire. Dans une enquête choc de Streetpress, 15 employés dénoncent une véritable “culture du viol”.


C’est au journaliste et militant Marc Faysse qu’ils ont choisi de se confier, pour briser l’omerta. “Ils”, se sont 15 (anciens) employés de l’ONG de lutte contre le VIH Aides, qui racontent des agressions sexuelles face auxquelles leur direction a fait plus que simplement fermer les yeux. Victime de trois agressions dont une tentative de viol lors d’une soirée où il tenait un stand Aides, un jeune employé de 25 ans se confie à sa supérieure. La réponse?

Tu savais bien pour quoi tu signais, je croyais que tu connaissais le milieu gay, moi”.


Et Marc Faysse de souligner que “chez Aides, vaisseau amiral du militantisme gay et de la lutte anti-VIH, le consentement n’est pas vraiment un sujet (...) Pire encore, les agressions sexuelles semblent banalisées”. Ainsi Marc Dixneuf, directeur général de l’ONG, aurait-il répondu à ces accusations que “oui, il y a des agressions sexuelles chez Aides, comme dans d’autres endroits”.

La réponse d’Aides ne convainc pas


Une explication qui ne convainc pas. Et le journaliste de Streetpress de dénoncer encore le fait que “pendant longtemps, la peur de nuire au combat et aux actions menées par l’association a poussé les victimes au silence”.

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Un silence aujourd’hui brisé, et qui a causé une sidération sur les réseaux sociaux, rapidement suivie d’une vague de colère, nombreux étant celles et ceux qui ont du mal à croire aux explications de la direction d’Aides, ainsi qu’à l’argument “nous ne savions pas”. “Scandaleux, et la présidence n’était évidemment pas au courant” dénonce @StopAuViol avant de regretter “toujours l’omerta dans les associations LGBT”.

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Dans la foulée de la publication de l’enquête, Aides a diffusé en commentaire un communiqué de presse où elle exprime “tout son soutien aux victimes de violences et de harcèlement sexuel”, dont elle salue le courage, et affirme ne pas être dans le déni sur des violences “systémiques”. Avant de promettre que “nous ne tolérons pas que ces violences sexistes et sexuelles se perpétuent au sein de notre organisation et continuerons d’agir pour y mettre fin”.

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