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Selon l’OMS, un jeune sur quatre serait en souffrance en Europe

Manon de Meersman

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a publié, il y a quelques jours, les résultats d’une étude menée entre 2017 et 2018 à propos des jeunes Européens et de leur santé mentale. Selon le rapport, un adolescent sur quatre déclare se sentir nerveux, irritable ou avoir des difficultés à s’endormir au moins une fois par semaine.


Selon les résultats publiés par l’OMS, les jeunes filles seraient les plus touchées par ces troubles du bien-être. En effet, elles sont seulement 33% à déclarer se trouver en “bonne santé”, contre 41% des adolescentes. “Le bien-être social et émotionnel diminue à mesure que les adolescents vieillissent, surtout chez les filles”, détaille le docteur Hans Henri P. Kluge, directeur régional de l’OMS pour l’Europe.

Les réseaux sociaux en ligne de mire


La raison de cette atteinte à la santé mentale des jeunes? L’usage régulier des réseaux sociaux. En effet, ce sont plus d’un tiers des adolescents interrogés dans le cadre de l’étude qui se considèrent comme étant un “utilisateur régulier”. Eux-mêmes reconnaissent une forme de dépendance à ces réseaux sociaux. Ces derniers possèdent un impact néfaste sur l’image que les adolescents peuvent avoir d’eux, surtout à cette période où ils se cherchent encore et prennent seulement tout doucement confiance en eux. Par exemple, un adolescent sur quatre se considère comme “trop gros”; les adolescents de 15 ans étant les plus sujets à cette mauvaise image de leur corps.


Autre point inquiétant de cette étude: plus d’un ado sur dix avouent avoir été victime de cyber-harcèlement au cours des deux derniers mois... Heureusement, ce rapport apporte tout de même des nouvelles plus réjouissantes, notamment la diminution de la consommation d’alcool et de tabac chez les adolescents. En effet, depuis 2016, l’OMS constate le tabagisme a reculé de 4 points chez les jeunes âgés de 13 ans et de 4 points chez ceux de 15 ans, même si malgré tout, le nombre de fumeurs reste élevé. Au niveau de l’alcool, on observe une baisse de 3% depuis la précédente étude menée sur le sujet.

Le milieu familial et social: un rôle majeur


À côté des réseaux sociaux, de l’alcool et du tabac, le milieu familial et social dans lequel le jeune évolue joue un rôle très important. Selon l’OMS, les adolescents qui évoluent dans une famille aux faibles revenus, ou dont au moins un des parents est au chômage, sont davantage susceptibles de développer des problèmes de santé. “La manière dont nous réagissons à ce problème d’ampleur croissante aura des répercussions pendant plusieurs générations”, a déclaré Hans Henri P. Kluge. La prochaine étude sera publiée en 2024 et d’ici là, il faudra prendre en compte l’énorme secousse liée au Covid-19, au niveau des habitudes des jeunes.

 

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