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Handyfriend: la plateforme géniale pour aider les personnes en situation de handicap

Amandine de Harlez

Solange de Theux, 28 ans, Quentin Petit, 31 ans et Marine de Beaudignies, 28 ans, ont créé l’ASBL Handyfriend, une plateforme de “handi-sitting” pour mettre en relation des personnes en situation de handicap et des aidants prêts à leur donner un coup de main.


 

Très proche de son cousin atteint d’un handicap mental, Marine a toujours été sensible aux problèmes liés à cette situation. Après ses études de Communication, la jeune femme choisit de ­s’investir dans le secteur social, en travaillant dans un centre pour ­personnes handicapées durant plusieurs années.

J’ai constaté qu’il y avait un manque de places beaucoup trop important dans les centres, avec des listes d’attente de 3 ou 4 ans


raconte Marine. Désireuse d’agir face à ce ­besoin criant, la jeune femme contacte son amie Solange, qui travaille dans la finance, pour lui expliquer le projet qui prend forme dans sa tête. Celle-ci rejoint le projet, qu’elle soutient à 100 %. Il ne leur manque qu’une troisième personne pour les aider dans les démarches ­administratives. Ce sera Quentin, un ami avocat, très enthousiaste à l’idée de créer ce projet social.

Le chaînon manquant


Handyfriend voit le jour: un service de mise en relation entre des proches de personnes en situation de handicap ­physique et/ou mental et des gens prêts à prendre soin de personnes ­handicapées, jeunes ou adultes, contre une modeste rémunération, les aidants. Les prestations peuvent être récurrentes ou exceptionnelles, toutes les options sont possibles.

Jeune asbl cherche aidants


À ce jour, l’asbl compte environ 90 ­personnes aidantes. Il s’agit ­d’étudiants, de pensionnés ou de ­personnes à la ­recherche d’une activité complémentaire, tout en aidant les autres. Il existe des gardes de quelques heures, parfois de plusieurs jours, ­dépendant des ­besoins de chacun. Pour sélectionner leurs équipes aidantes, ­Marine, Solange et Quentin prennent le temps de ­rencontrer chacun des ­candidats ­aidants afin de mieux les connaître et surtout, d’évaluer leur ­degré de ­motivation. “La condition ­première pour être engagé”, nous ­précise Marine, “est d’avoir un pied dans le social. Que ça soit par leur ­expérience, leurs études, leur formation ou même leur motivation. Nous partons du principe que si la personne a la fibre sociale et ce dynamisme en elle, elle peut faire partie de la communauté Handyfriend”.

Comment ça marche?


Lorsqu’une famille a besoin d’aide, elle fait sa demande via le site en précisant tous les critères (date, heure, mais aussi des critères à propos de l’aidant: âge, sexe, expérience, tel type de diplôme…) En fonction de cela, ­Handyfriend ­propose la prestation aux ­aidants.

Ceux qui sont disponibles se ­manifestent et la famille choisit ensuite parmi les différents profils. Après chaque prestation, Handyfriend effectue un feed-back. Autant auprès des proches de la personne handicapée qu’auprès de l’aidant. Chaque prestation est ensuite réglée via le compte de ­l’ASBL, qui ­reverse la somme à l’ ­aidant. 15 % de la prestation est ­prélevée par Handyfriend pour frais de ­maintenance et pour les assurances ­nécessaires. En fonction de la durée, le montant d’une prestation est environ entre 8 et 12 € de l’heure. Et comme le site est sur une plateforme d’économie ­collaborative, les aidants peuvent garder leur statut d’étudiant, de chômeur ou de pensionné sans perdre leur allocation.

Plus d’informations sur www.handyfriend.be


 

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