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FAUT QU’ON PARLE: pratiquez-vous de ““douces violences”” envers vos enfants?

Gwendoline Cuvelier Journaliste
La violence envers un enfant ne se traduit pas uniquement par une fessée ou une gifle envoyée sous la colère. Le concept de “douces violences” est plus complexe et vous le pratiquez sûrement sans même le savoir, en pensant faire preuve de bienveillance.


Les douces violences regroupent tous les actes du quotidien, d’apparence anodine, qui placent l’enfant dans une insécurité affective.

 

Quelques exemples de douces violences

  • Moucher un enfant sans le prévenir
  • Ordonner à un enfant de faire un bisou
  • Comparer un enfant à ses camarades
  • Forcer un enfant à participer à une activité
  • Obliger un enfant à manger
  • Déshabiller un enfant sans lui demander son avis
  • Laver le visage d’un enfant sans le prévenir
  • Faire des commentaires sur le physique d’un enfant
  • Rabaisser publiquement un enfant
  • Mettre un enfant au lit contre son gré


Combien de ces gestes avez-vous déjà accomplis? Personnellement, 10/10.

Comment repérer les douces violences?


Tout simplement, en se demandant si nous aimerions être à la place de l’enfant dans cette situation ou être confronté à telle remarque. On peut aussi se poser la question “agirais-je de la même manière envers un adulte?”.

Mea Culpa


Je suis tombée récemment sur plusieurs articles traitant des douces violences et le sujet m’a vraiment interpellée.

Je me suis rendu compte que je ne supporte pas qu’on m’oblige à danser en soirée quand j’ai juste envie de papoter tranquillement au bar. Pourtant, j’ai déjà encouragé fermement mon enfant à aller jouer sur un toboggan avec ses copains plutôt que de rester près de sa maman.

J’accorde une importance cruciale au consentement mais combien de fois n’ai-je pas exigé que ma fille fasse un bisou à un inconnu avant de me montrer si fière de sa politesse?

Honte à moi, j’ai déjà parlé de l’état de ses selles ou de ses grosses cuisses potelées en rigolant avec mes copines. Inutile de préciser que l’idée que je sois un jour la cible d’une telle conversation me donne envie de m’enfuir six pieds sous terre.

 

D’égal à égal


Je suis loin d’être une mère parfaite et, à mes yeux, ce genre de prise de conscience n’a pas pour but de faire culpabiliser mais simplement d’avancer vers une parentalité plus douce et positive. D’où mon envie de partager ma découverte de ce concept de “douces violences”.

Au fil des articles sur le sujet, j’ai compris que j’avais moi-même fait l’objet durant mon enfance de douces violences, comme tout le monde, à tel point que celles-ci se sont banalisées. Mais ce n’est pas une raison pour les perpétuer. Et si nous prenions conscience de tous ces petits gestes “anodins” qui portent atteinte au bien-être de nos petits sans qu’on s’en rende compte? En tout cas, moi, la prochaine fois, je tournerai 7 fois ma langue dans ma bouche avant de dire spontanément “beurk, tu pues” à ma princesse de 2 ans qui demande à être changée...

 

 

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