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Balance ta dick pic: le compte Twitter qui dénonce les exhibitionnistes

Justine Rossius

Si vous êtes inscrite sur une application de rencontres, vous vous êtes déjà retrouvée — surprise — nez à nez avec une photo de pénis. “Coucou, tu veux voir ma bite?” Bah non, en fait.


 

Que ce soit sur Tinder, Happn ou toute autre application de rencontres, il arrive que tout ne se passe pas toujours comme prévu. Certains mecs trouvent excitant d’envoyer à leur « match » un cliché de leur anatomie, sans le consentement de celle-ci. Selon une étude réalisée par “Singles in America” en 2016, aux Etats-Unis, 49 % des femmes interrogées affirment avoir déjà reçu au moins une fois une dick pic sans leur consentement.

L’arroseur arrosé


C’est pour lutter contre ce fléau qu’est né le compte twitter « Balance ta dick pic ». Le principe est simple : si vous avez reçu une photo de pénis sans consentement, vous êtes invitée à la transférer au compte « Balance ta dick pic ». Le cliché sera ensuite partagé, anonymement ou non, par la gestionnaire du compte, qui aura pris soin de cacher le caractère obscène par un émoji (pour respecter les conditions d’utilisation de Twitter).

https://twitter.com/LJMaria1/status/1116659492572286981

 

« La honte doit changer de camp »


Comme l’ont expliqué les créatrices du compte dans un entretien au site Terra Femina, ce compte est une manière de faire changer la honte de camp.

Trop souvent les femmes suppriment ces photos et ne disent rien. Et ces hommes continuent à envoyer des photos de leur pénis à toujours plus de victimes, sans être le moins du monde inquiétés.


expliquent-elles. Et ça fonctionne. Grâce à cette initiative, certains mecs ont supprimé leur compte, tant ils étaient honteux d’avoir envoyé une telle photo et de la voir se retrouver sur le compte Twitter. Espérons que cette démarche puisse faire peur aux porcs de Tinder, tout en évitant les dérives. En effet, encore faut-il que le cliché soit contextualisé et montre clairement que l’envoi de la photo intime n’était pas souhaité. En outre, on ne devrait pas avoir recours à ce genre de bashing public pour faire valoir nos droits.

 

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