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Ce photographe parcourt le monde pour dénoncer la captivité des ours polaires

Kathleen Wuyard

Aussi majestueux qu’adorables avec leurs faux airs de peluches géantes, les ours polaires fascinent... Et sont particulièrement prisés dans les zoos, alors même que leur environnement ne ressemble en rien à leur banquise d’origine. Une captivité que dénonce le photographe taïwanais Sheng Wen Lo à l’aide de ses clichés.


Sobrement intitulée “White Bear”, sa série de photos l’a emmené aux quatre coins de la planète, dans 26 zoos d’Europe et d’Asie, et même en Belgique, au Monde Sauvage d’Aywaille. Difficile de ne pas avoir le coeur serré en voyant les clichés, qui montrent sans artifices les conditions de vie aussi tristes qu’inadaptées des ours polaires en captivité. Habitués à parcourir la banquise, ils se retrouvent dans des enclos de béton, agrémentés d’un peu d’eau croupie, et doivent parfois faire face à des températures caniculaires auxquelles ils ne sont absolument pas préparés.

Ainsi que le souligne Sheng Wen Lo au Huffington Post, bien que sa série se concentre sur les ours blancs, elle a un message plus général.

La série a pour sujet les animaux sauvages en captivité, et le dilemme entre vouloir les exposer et le coût que cela représente. Il ne s’agit pas de se demander si les animaux sont adaptés aux programmes de captivité, mais plutôt si certaines espèces sont faites pour être enfermées de la sorte”


Réponse: non, et Sheng Wen Lo le prouve en accompagnant ses images d’une vidéo montrant les ours faisant les 100 pas en boucle dans leur enclos. Un comportement qu’il a soumis à l’évaluation de vétérinaires, lesquels lui ont expliqué qu’il s’agissait là d’une manifestation du malaise des animaux et de la dégradation de leur état de santé.

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Si la série de photos ne date pas d’hier, Jean-Michel Stasse, militant pour le bien-être animal au sein de l’asbl Wolf Eyes, a saisi la canicule pour la repartager et attirer l’attention sur le calvaire des ours polaires, bien loin de leur froid natal dans leurs zoos d’Europe.

On n’est pas loin des 40° et eux sont là, j’ai presque l’impression de les sentir, de les toucher, de vivre leur détresse”


Et d’interpeller sur le sort des animaux en captivité. “Qu’en est-il des animaux qui sont dans les zoos ? Les ours polaires ne sont pas les seuls à souffrir même si ce sont eux qui en souffrent le plus. Les zoos se cachent derrière une législation qui va à l’encontre du bien-être animal. Si je prends le cas des ours polaires, il n’y a qu’une histoire d’enclos au niveau des m². Pas de température de l’eau, pas de température dans les boxes intérieures, pas de protocole en cas de canicule. Donc les zoos font ce qu’ils veulent, un petit bout de glaçon par ici, une pomme par là, un petit coup de tuyau d’arrosage et c’est bon...” Avant de finir sur un message d’intérêt général: “ne soyez pas complice de leurs souffrances, boycottez les zoos !!”.

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