Après avoir ému la toile par sa maigreur, l’éléphante forcée de parader au Sri Lanka s’est éteinte
Elle s’appelait Tikiri, elle avait 70 ans, et en août dernier, sa maigreur squelettique avait affolé la toile, qui s’était offusquée qu’on la force à parader dix jours durant au Sri Lanka. Quelques semaines plus tard, elle a été délivrée de ses souffrances, et sa mort rappelle une fois de plus le triste sort des éléphants.
“On reconnaît le degré de civilisation d’un peuple à la manière dont il traite ses animaux” disait Gandhi. Et s’il faut évaluer l’humanité dans son ensemble sur base de ce critère, alors nous sommes tout sauf civilisés. Chiens maltraités, animaux de cirque forcés à une vie misérable pour amuser la galerie, dauphins massacrés... Et, dans le cas de Tikiri, éléphante à la maigreur effrayante, contrainte à participer à un festival bouddhiste au Sri Lanka et à parader 10 jours durant malgré son état plus que préoccupant.
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Très vite, les photos du corps rachitique de la vénérable dame de 70 ans avaient fait le tour de la toile, et les internautes outrés avaient répondu en masse à l’appel de Lek Chailert, fondateur de la fondation Save Elephant (SEF), qui avait enjoint à écrire au Premier ministre sri lankais pour lui demander de mettre fin à cette cruauté. Finalement, les souffrances de Tikiri auront pris fin d’une autre manière: ainsi que l’annonce Lek Chailert sur son compte Instagram, elle s’est éteinte ce mardi 24 septembre. Une nouvelle “tragique et réconfortante”, car au moins, elle n’aura plus à affronter “une dure vie de travail forcé”. Et d’ajouter que “sa mort, et notre incapacité à lui offrir quelques jours de liberté, entourée d’amour et de soins, nous poussent à continuer le combat. RIP chère Tikiri, ne te retourne jamais sur ce monde qui a été si cruel avec toi et les tiens”.
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