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9 femmes nous racontent en détail ce qu’est un bon cunnilingus

Manon de Meersman

Le cunnilingus, tout un art! Loin d’être une simple caresse orale, cette pratique demande de la technique, mais pas que... Écoute, lâcher prise, tendresse sont autant de points à également prendre en compte pour grimper au rideau. Neuf femmes nous racontent leur vision du cunnilingus en détail, sans aucun tabou.

Le cunnilingus n’est autre qu’une stimulation de la vulve et du clitoris avec la langue. Décrié par certains, acclamé par d’autres, le cunni’ se définit comme une expérience sexuelle pouvant mener à l’explosion du plaisir et se concluant par le Saint Graal: un délicieux orgasme, qui peut parfois se ressentir jusqu’au bout des orteils.

Une expérience qui fait appel aux sens

Tout d’abord, le cunnilingus offre à celui ou celle qui le donne une vue de prestige sur l’anatomie féminine dans son intimité la plus profonde. Quelle chance de pouvoir voir de si près comment se présente le sexe d’une femme et de jouer avec celui-ci afin de deviner ce qu’elle aime, n’est-ce pas? “J’apprécie particulièrement lorsque mon partenaire prend le temps d’observer mes parties intimes, explique Judith. Je sais que ça peut paraître bizarre dit comme ça, mais lorsqu’il prend le temps de me regarder aussi intimement, je sais que c’est pour mieux comprendre ce à quoi il a affaire et voir comment il va s’y prendre”. Le sexe d’une femme intrigue et fascine à la fois, et trouver le clitoris, cet organe du plaisir aux 8000 terminaisons nerveuses, demande parfois un peu de recherche. “C’est le gros avantage du cunni je trouve, explique Léonie. Il permet à l’autre de voir où se situe le clitoris. Pour autant qu’il sache à quoi ça ressemble et bon, ça, ce n’est pas toujours gagné”, ajoute-t-elle en rigolant.

Pour Anaé, cette observation peut, au contraire, être déstabilisante. “Le fait qu’il observe, j’ai l’impression qu’il découvre à chaque fois mon sexe et qu’il est obligé de regarder où il met sa langue et ses doigts. C’est vraiment un truc qui me déchauffe totalement”. Un quitte ou double qui montre l’importance de la communication entre les partenaires au moment du cunnilingus, comme au moment du rapport sexuel en lui-même (la communication, c’est la clé, au cas où vous en doutiez encore! On dit ça, on dit rien). Pour celle qui le reçoit, le cunnilingus peut également parfois gêner ou mettre mal à l’aise, avant de se transformer en véritable partie de plaisir. “Perso, la première fois que j’ai reçu un cunni, j’étais vraiment gênée, même si j’en crevais d’envie. Je n’arrivais pas à être totalement dedans, avoue Judith. J’avais ce stress de me dire que le mec allait trouver mon sexe chelou... On n’a pas toutes la même vulve et même si j’en étais consciente, j’avais peur que mon partenaire soit dégoûté par la forme de la mienne. Quelques années après avoir reçu mon premier cunni, je me dis que j’ai été bête de penser ça, même si c’était légitime sur le moment, entendons-nous, mais aujourd’hui, je n’y prête même plus attention”.

Le cunnilingus joint également au sens de la vue celui de l’odorat. Parce que oui, là est un point sensible de cette pratique: l’odeur du sexe féminin, qui peut mettre plusieurs femmes mal à l’aise.

Le premier cunni, c’est un peu gênant car c’est la première personne qui va voir ton sexe d’aussi près. Et je me souviens que la première question que je me suis posée à ce moment-là, c’est si je sentais bon...

explique Lola. Pour Judith, ça a été la même réflexion, avant de se rendre compte qu’en ayant une bonne hygiène, il n’y avait pas de raison de se faire un sang d’encre à ce propos. “Au fil de mes expériences, j’ai compris que je n’avais pas vraiment à m’en faire là-dessus. Parfois, un cunni débarque au moment où tu t’y attends le moins et te demander si tu es propre ou non, ça peut te casser totalement. Mais si ton hygiène quotidienne est bonne, aucune raison de se tracasser là-dessus. Perso, je le vis totalement comme ça maintenant. Yolo”, conclut-t-elle. “Avec mon ex, se laver les parties intimes avant un cunni, c’était un passage obligatoire. De mon côté, ça ne me dérangeait pas que la personne ne se passe pas forcément un coup de gant de toilette avant, mais pour elle, c’était impossible de faire sans. Je ne pouvais pas descendre si elle n’était pas passée par la salle de bains avant et elle ne descendait pas spécialement non plus si je n’avais pas fait de même, explique Maëlle. Aujourd’hui, peu importe, ma partenaire connaît mon hygiène et je connais la sienne, et il en vient aussi à l’honnêteté d’être de mise si jamais il y a quelque chose qui coince de côté-là”, ajoute-t-elle.

En plus de l’odorat, le cunnilingus invite également le sens du goût à participer à l’expérience. Et une fois de plus, voilà un point qui peut rebuter celui ou celle qui donne, ou gêner dans un premier temps celle qui reçoit. “On entend souvent des clichés sur le goût qu’un sexe féminin peut avoir. Pourtant, je n’ai jamais trouvé que ce dernier avait une quelconque saveur, explique Lola. Quand je fais un cunnilingus à une femme, je ne me pose pas la question de savoir si son sexe a un goût ou non. Je lui donne et c’est comme ça. Je n’ai jamais eu de mauvaises expériences de ce côté-là” explique-t-elle. “Il y a vraiment beaucoup de clichés de ce côté-là. On désigne souvent le sexe féminin par les mots ‘moule’, ‘huître’ ou encore ‘coquillage’, soit des mots qui sont directement liés à la mer et aux crustacés. Cela peut paraître anodin, mais ça a un réel impact sur l’image du sexe féminin en réalité, avoue Judith. Alors qu’en réalité, non, un minou ne sent pas et ne goûte pas le crustacé, quoi!, s’exclame-t-elle. Je ne dis pas qu’il n’y a jamais d’odeur ou de goût, mais ça reste rare et c’est loin d’être une généralité” conclut-elle, en mettant un point d’honneur à décomplexer les femmes qui s’empêchent de recevoir un cunni pour cette raison.

Mais dans le fond, un bon cunni, c’est quoi?

Chaque femme est différente et chacune possède sa propre notion du plaisir. L’une préférera la pénétration, pendant que l’autre appréciera davantage la stimulation du clitoris. L’une aimera qu’on lui lèche les seins, pendant que l’autre favorisera les baisers dans le cou. L’une misera sur les doigts, pendant que l’autre se délectera plutôt d’une langue. Bref, les possibilités de prendre son pied sont infinies et le cunnilingus offre à lui seul une myriade de sensations, accessibles par plusieurs moyens.

Un bon cunni, ça va tout d’abord dépendre de ta sensibilité et de la personne avec qui tu es. C’est technique: beaucoup pensent qu’il suffit de mettre la langue et de la faire tournoyer, mais non, ça ne marche pas comme ça!

explique Alexandra. “Il faut y mettre de la volonté et y aller parfois pendant plus de 15 minutes” précise-t-elle. “C’est meilleur quand ça ne va pas juste de bas en haut mais qu’il tourne avec sa langue aussi, qu’il explore et que le tout s’accompagne de caresses communes ou de mains qui s’entrelacent”, ajoute Chloé. “J’ai besoin qu’il prenne tout mon corps en main et pas uniquement qu’il s’amuse juste à remuer sa langue sur mon clito et qu’il tente de faire des trucs avec ses doigts”, explique quant à elle Anaé. “Perso, ce que j’aime, c’est quand la fille commence à t’embrasser, à descendre, à te mordiller et passe par tes cuisses, commence Louise. Là, elle t’excite un peu, elle remonte, fait des allers et retours sur ton corps et la tension monte... Lorsqu’elle commence à faire son cunni et qu’elle y va tout doucement dans un premier temps, j’adore. Si elle se masturbe en même temps, qu’on arrive à l’apogée de la jouissance en même temps, ça me fait encore plus kiffer, jusque dans mes tripes”, conclut Louise. “J’adore quand elle prend le temps de parcourir mon corps, de me caresser, de m’embrasser. Et ce que j’aime par-dessus tout, c’est quand elle stimule mes seins tout en me léchant. Là, je suis sur une excitation maximale et je prends vraiment mon pied”, explique Maëlle. La stimulation des seins est d’ailleurs également le péché mignon d’Alexandra en matière de cunnilingus. “Quand l’autre use de caresses, qu’il vogue d’une zone à l’autre... Et par-dessus tout, moi j’aime bien qu’on me stimule au niveau des seins en même temps”, explique-t-elle.

Prendre le temps de faire monter le désir et l’excitation est important pour énormément de femmes, qui voient en cette pratique du cunnilingus un moment suspendu dans le temps. Pour Anaé, cette montée est un point essentiel caractéristique d’un bon cunnilingus. “Il faut que ce soit crescendo, tout doux au début pour que j’en arrive à vraiment en désirer plus, puis petit à petit, tu fais monter la température et là tu montres de quoi ta langue est capable”, précise-t-elle. Pour Solène, un bon cunni passe aussi par une phase d’excitation, indispensable et non-négligeable. “Pour moi, c’est quand t’es chaude comme la braise et là, le mec descend doucement, t’embrasse d’abord l’intérieur des cuisses en te tenant, fermement, les cuisses ou le bassin et qu’il me tease un peu quoi, explique-t-elle.

Ensuite, qu’il te lèche lentement d’abord et plus rythmé ensuite. Ça me plaît et m’excite aussi de voir que ça lui plaît. Et là s’il se suce un doigt et qu’il te le met en même temps – quoique si la langue entre un peu c’est pas mal non plus – boum, combo gagnant.”

explique Solène. Pour Chloé, cette dimension du plaisir dans les deux sens est importante pour un bon cunni. “Si le mec fait ça juste pour te faire plaisir mais que tu ne sens pas qu’il prend plaisir à le faire alors c’est moins cool, explique-t-elle. Même si c’est un acte généralement pour la femme, c’est important de sentir vraiment qu’on vit le plaisir ensemble” explique-t-elle. “Un bon cunni passe par l’osmose et par le fait qu’il soit possible de prendre son pied à deux” ajoute Louise. “Ce que j’aime c’est quand je sens que l’autre kiffe me donner du plaisir, qu’il teste des trucs et qu’il écoute mon corps” précise à son tour Judith. Un avis partagé également par Léonie, pour qui l’écoute et la communication sont les clés d’un cunnilingus réussi. “Je veux pas d’un mec qui me lèche uniquement pour me faire plaisir. Pour moi, c’est un acte qui est donné parce que la personne qui le donne en a autant envie que celle qui reçoit” explique-t-elle. “Faire un cunni et vouloir absolument arriver à l’orgasme et s’acharner, parfois ça casse tout, rapporte Chloé.

Si ça ne vient pas c’est pas grave. Cunni ne veut pas toujours dire orgasme. Et ça, je pense que les mecs n’en sont pas toujours conscients. Parfois juste le fait de prendre le temps de s’occuper de l’autre est plus appréciable que d’arriver à l’orgasme”,

ajoute-t-elle. “Soulève-moi, caresse-moi si tu veux, mais pour moi, pas besoin de mettre de doigts pour un bon cunni, au contraire ça gâche le plaisir... Et surtout, ne viens pas enfoncer ton nez dans mes fesses!”, précise Anaé, pour qui il est important que l’homme soit avenant, tout en sachant l’écouter.

Pour Anaé, l’ambiance autour du cunni constitue d’ailleurs également un point important. “Déjà, il faut qu’il fasse noir ou que le mec soit sous la couette pour pas que je le vois entre mes cuisses parce que, vraiment, c’est quelque chose qui diminue mon excitation, avoue Anaé. J’ai l’impression que le mec est un soumis. Et moi, j’aime les hommes, les vrais” avoue-t-elle en rigolant. Un point de vue qui n’est pas forcément partagé par toutes les femmes, notamment pour Lola, pour qui voir sa partenaire est justement essentiel. “J’adore voir que ma copine prend du plaisir et j’aime voir son sexe. Lui faire un cunni dans le noir, c’est pas mon kiff, avoue-t-elle. Ce que j’aime, c’est voir son expression quand je relève les yeux une demi-seconde entre deux coups de langue”. Pour Léonie, c’est la même chose: un cunni avec les rideaux fermés et les lumières éteintes, ça enlève une partie du plaisir.

J’aime que mon partenaire me voie. Même si au début ça pouvait me gêner, j’aime qu’il puisse s’imprégner des mouvements de mon corps, qu’il voit celui-ci onduler au fil de ses caresses buccales”,

explique-t-elle.

Pas de formule magique

Il n’existe pas une seule et unique définition d’un bon cunnilingus. Des similitudes se dégagent, mais aucune formule magique permettant de guider une langue sur notre sexe jusqu’à l’explosion des sens ne se dessine. De l’écoute, de la tendresse, de la symbiose, de la technique, de la patience de la communication, de l’attention... Autant d’éléments à prendre en compte pour donner à une femme les picotements agréables, envahissant un corps des orteils jusqu’au crâne. Parce que le cunnilingus mérite d’être davantage mis en avant, son image se doit d’être rétablie au rang de Saint Graal dans une relation sexuelle; même si, bien entendu, il ne reste pas au goût de tous et toutes, mais comme on dit: “On ne peut pas dire qu’on n’aime pas avant d’avoir goûté”, de toute façon!

En revanche, si le sexe et le cunnilingus sont de véritables parties de plaisir, ce qui l’est moins, ce sont les risques encourus lors de ces rapports dans certains cas. On reste donc conscients que la pratique du cunnilingus peut comporter des risques et on reste vigilants en se renseignant sur le sujet!

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