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© Getty sport

Comment je suis devenue accro au sport alors que je détestais ça

La rédaction

Laurane, 28 ans, est passée d’accro à son canapé à fan d’entraînements à la salle. Un changement important dans sa vie qui lui a apporté beaucoup. Voici ses conseils si vous souhaitez vous motiver.

Aaah comme j’aurais soupiré en voyant un article pareil il y a quelques mois. En me disant fermement “no way, ça ne sera jamais pour moi”, je me convainquais que le sport et moi, ça faisait 8000. Mais je me suis trompée et petit à petit mon aversion est devenue un plaisir, voire une obsession. Partager ça avec vous me semblait judicieux pour ne pas perdre espoir si vous rêvez de devenir “sportive” un jour.

Voyez-vous, le sport et moi, ça a toujours été une histoire d’amour-haine. Fascinée par les transformations physiques et désespérée devant mon taux de masse graisseuse, j’ai essayé un million de fois de me motiver à aller régulièrement à la salle pour me maintenir en forme. 2 ans plus tard, des centaines d’euros en moins partis en fumée chez Basic-Fit, j’ai tout bonnement abandonné cette quête et rangé au placard cette part de moi qui voulait se convaincre “qu’un jour, ça viendra”.

Un dernier essai

Et puis un jour, j’ai fait face à l’évidence. En regardant mon nombre de pas journaliers sur mon téléphone, j’ai ressenti une part de honte. Je travaille assise toute la journée et prends les transports en commun. Autrement dit, à part les allers-retours quotidiens entre mon fauteuil et mon frigo, je ne me dépense pas. S’en est suivi des problèmes de dos importants, de l’anxiété causée par le stress de ma profession et les professionnels qui ne cessaient de me répéter qu’un peu de sport hebdomadaire changerait beaucoup de choses à mes douleurs physiques et mentales.

Dans un dernier élan de volonté, je me suis réinscrite dans une salle de sport. Et me suis imposée deux séances par semaine. Les deux premiers mois, j’ai dû y aller 2 fois. Chaque jour était gâché par cette culpabilité de payer dans le vent, de ne pas être assez forte mentalement pour me motiver et ça me rendait dingue.  J’ai donc réfléchi au problème, à toutes ces excuses que je me trouvais. J’ai compris que m’imposer deux séances, c’était déjà trop. C’est là que j’ai eu mon gros déclic: je dois y aller à mon rythme et ne pas me forcer pour ne pas me dégoûter. Ainsi, j’ai commencé doucement, il y a 6 mois, en allant faire du vélo elliptique pendant 30 minutes tous les mercredis. Progressivement, j’ai ajouté 20 minutes de rameur, puis une centaine d’abdos sur une machine. “Puisque je suis de toute façon sur place, autant rentabiliser”. Le premier résultat majeur a été une transformation de mon énergie. Le soir-même et le lendemain, je me sentais toujours hyper en forme, prête à affronter le monde. Ça m’a grandement motivée à me donner, à me dépasser. En quelques semaines, j’ai fini par enchaîner une heure de course sans m’arrêter. Un véritable exploit pour moi qui avais autant de souffle qu’un rat crevé.

Quand j’ai vu tous les bienfaits sur mon corps (on ne parle pas encore de changement physique à ce stade), j’ai décidé d’ajouter une deuxième séance le dimanche matin. Pendant quelques mois, j’ai donc couru l’équivalent de 2h par semaine.

Les premiers changements

Face à ma motivation grandissante, mon copain a décidé de se joindre à moi. Sauf que lui a opté pour la musculation. En 4 ou 5 séances, j’ai vu son corps se sculpter, se dessiner à une vitesse assez dingue. Évidemment, sa morphologie assez maigre laissait transparaître des résultats rapides parce qu’il n’avait pas un pet de gras. Mais quand même, ça m’a impressionnée et motivée encore plus. Moi aussi, je peux sculpter mon corps.

J’ai fait appel à un ami coach pour qu’il me construise un petit programme (que je décrirai plus bas). Il m’a fait prendre conscience que le cardio m’aidait beaucoup à acquérir du souffle et de l’endurance mais qu’il n’allait pas provoquer de changements drastiques de corpulence. Et comme je souhaitais perdre du poids et me muscler, il allait falloir changer mon programme. C’est ainsi que j’ai commencé la musculation plus intensive au mois de novembre (oui oui, seulement il y a quelques semaines si vous comptez bien). Nous sommes désormais fin janvier et mon corps a véritablement changé. Voici une liste des effets visibles sur moi:

  1. Je me sens ancrée dans le moment présent, en équilibre total.
  2. Ma posture s’est améliorée et mes douleurs dorsales ont disparu.
  3. Mon anxiété est passée d’invivable à tolérable.
  4. Je dors beaucoup mieux.
  5. Mes hanches ont fondu.
  6. Mes muscles se dessinent et remplacent petit à petit le gras flasque.
  7. J’ai beaucoup plus confiance en moi.

Et ça ne fait que 3 mois. Imaginez les effets sur le long terme, dans un an par exemple. Ça m’excite terriblement de me projeter. Ma motivation ne fait que grandir tous les jours, même quand il fait glacial, qu’il pleut ou qu’il fait noir. Comme quoi, tout est possible. Si j’ai d’ailleurs décidé d’écrire cet article aujourd’hui en particulier, c’est parce que j’ai pris froid et que mon nez bouché m’empêche de respirer et par conséquent de faire du sport. Hier, j’ai loupé ma première séance depuis des mois. Je suis complètement dépitée et j’ai hâte d’y retourner. Jamais je ne pensais ressentir ça. Il faut que je me rende à l’évidence: j’aime le sport.

Ce qui est génial, c’est que les résultats visibles m’ont aussi permis de changer mon alimentation sans même y prêter attention. J’y réfléchis à deux fois quand j’hésite à craquer un paquet de frites. “Est-ce que j’ai vraiment envie de bâcler mes efforts en un seul repas?” D’un autre côté, la perte de calories étant assez importante, je peux aussi me permettre plus de plaisirs au quotidien. C’est l’un des autres avantages de la musculation: le corps continue de brûler des calories après la séance.

Le sport est devenu indispensable pour moi. Il a un effet anti-dépresseur qui vaut à lui seul tous les efforts. C’est un allié précieux pour se sentir bien dans ses baskets. Je pense, après toutes ces années à essayer de m’y mettre, que le plus important est de trouver son rythme et ses préférences pour tenir sur la durée. Avant, je faisais n’importe quoi en pensant bien faire et forcément, j’ai vite baissé les bras. Maintenant que mon programme est adapté à mes envies, le plaisir de continuer est présent.

Mes conseils pour s’y mettre

  1. Demandez conseil à un coach et discutez ensemble d’exercices ciblés.
  2. Renseignez-vous via des chaines YouTube par exemple sur le fonctionnement du corps et les règles à suivre pour rendre votre séance efficace.
  3. Commencez en douceur et à votre rythme.
  4. Notez vos séances comme des rendez-vous dans votre planning en réfléchissant bien à votre emploi du temps habituel. Par exemple, j’ai fait le choix de ne jamais rien prévoir le mercredi soir pour maintenir ma séance.

Ma séance type à la salle de sport

Elle est assez personnelle puisqu’elle a été établie sur mesure par mon ami coach. Mais si vous avez besoin d’un plan de départ pour tester, ceci pourrait vous être utile.

  1. 10 minutes de cardio pour s’échauffer (5 minutes de rameur et 5 minutes de vélo).
  2. Entre 7 et 10 machines basiques (moins de risques de se blesser dans un premier temps et faciles d’utilisation) à raison de 3 x 15 répétitions avec une 1min30 de récupération entre chaque session.
  3. 2 minutes de gainage (en faisant la planche, voir exercices sur Youtube).
  4. 10 minutes de cardio (optionnelles) pour brûler les derniers sucres.

Idéalement à faire 3 fois par semaine. Je pense y venir d’ici peu!

N’oubliez pas de bien vous hydrater (sinon gare aux muscles qui tremblent), de manger 2h avant votre séance et de privilégier les protéines dans vos repas. Et surtout, gardez la pêche!

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