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Touche pas à mon poste: 5000 plaintes au CSA après la séquence sur le viol conjugal

Justine Rossius

Une fois n’est pas coutume: de nombreuses plaintes ont été déposées au CSA, décriant une séquence au sujet du viol conjugal dans “Touche pas à mon poste”, l’émission de Cyril Hanouna. Et si c’était la goutte d’eau?


 

Le 23 octobre, l’équipe de Fun Radio suscitait une vive polémique à cause d’un tweet: “Charlotte ne supporte pas que son mec lui fasse l’amour la nuit quand elle dort. Vous trouvez cela normal? On en parle ce soir à 22h”. Sous la question, l’opportunité de voter, sous forme de sondage, par oui, ou pas non. Un principe qui a de quoi choquer: non, le viol conjugal ne doit pas être soumis au débat. Non, ce n’est pas normal, c’est tout. Dans cet article, on vous expliquait en quoi cette question nous avait choquées. Explication de Fun Radio: la chaîne effectuait un travail de sensibilisation sur le thème du consentement, en collaboration avec l’agence Santé Publique France et sa campagne Ok, pas ok. Démarche maladroite, mais explication sensée.

 

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Le traitement de la polémique par TPMP


Ce qui est plus choquant, par contre, c’est le traitement fait du problème par l’émission Touche pas à mon poste. À plusieurs moments de l’émission, la majorité des chroniqueurs qui étaient intervenus sur le sujet avaient expliqué que toucher une personne pendant qu’elle dort n’était pas un viol. Pire: certains considéraient même ça comme “mignon” et “sympa”. La seule exception, c’est Gilles Verdez qui a souligné qu’il considérait effectivement la situation comme un viol. Et là, il s’est fait incendier par Cyril Hanouna et quelques autres chroniqueurs. “Tu vois le mal partout”, “C’est à cause de gens comme vous qu’on va plus faire de télé, vous faites partie des responsables” a-t-il reçu en pleine face. Pourtant, il avait entièrement raison: pénétrer quelqu’un pendant son sommeil — sans son consentement donc — c’est un viol; la définition juridique étant: “Tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu’il soit, commis sur la personne d’autrui ou sur la personne de l’auteur par violence, contrainte, menace ou surprise est un viol.” Par surprise, c’est le moins que l’on puisse dire dans cette situation.

 

La victime: seule juge de la situation


Ce qu’a semblé oublier Cyril et toute sa clique, c’est aussi qu’on ne peut pas débattre de si un viol est “vrai” ou “faux”. Seules les victimes, et la justice, peuvent se prononcer sur la qualification des faits. Dire à Charlotte, en l’occurrence, que ce qu’elle a vécu est tout à fait normal alors qu’elle se sent violée, c’est la détruire.

 

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Près de 5000 signalements


Quatre jours après la diffusion de cette séquence, le CSA dénombrait déjà près de 5000 plaintes. Et ce n’est pas la première fois que l’émission choque l’opinion publique. En mai 2017, on vous parlait (ici) d’une horrible séquence homophobe dans laquelle Cyril s’était amusé à piéger des homosexuels sur un site de rencontre. En octobre 2016, un chroniqueur jugeait normal d’embrasser une femme sur les seins sans son consentement. On vous en parlait par ici. Alors, encore combien de dérapages? Combien de séquences malsaines et combien de personnes outrées avant que le CSA ne sanctionne réellement?

 

 

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