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vivre en van

HISTOIRE DE TAF: Soetkin a choisi une vie de digital nomade dans un van

Julie Bourgeois

Soetkin, 26 ans, se décrit comme une « personne en quête de sensations fortes » et une « chilleuse » à temps partiel. Elle a vendu sa maison en 2023, a tourné la page sur son ancienne vie et mène depuis une existence nomade entre montagnes, forêts et camping-car. Dans son van qu’elle a construit elle-même, elle mène une vie entièrement axée sur la liberté, la nature et les petits bonheurs.

Texte: Dewy De Leeneer

Le job en hiver, le voyage en été

« Mon année se déroule à peu près comme ça: en hiver, je suis dans les Alpes françaises, où je travaille pour une agence de voyages spécialisée dans le ski et où je loge dans un studio. En été, je suis sur la route dans mon camping-car que j’ai construit moi-même. Et entre les 2, je reviens ‘faire le plein d’amour’ en Belgique. Je séjourne dans une tente glamping sur le domaine de mes parents. Je pars bientôt pour 3 mois en Norvège. »

Soetkin travaille comme spécialiste du marketing numérique et responsable des réseaux sociaux chez Skiworld Travel.

« Je travaille sur place dans les Alpes en hiver et à distance depuis ma camionnette ou ma tente en été. En parallèle, je tente de développer mon activité d’indépendante en mettant à profit ma créativité dans la photographie, la création de contenu et l’accompagnement touristique. »

Ses journées ne se ressemblent jamais. En hiver, sa journée est rythmée par des horaires fractionnés: elle travaille le matin, fait du snowboard ou de la randonnée l’après-midi, puis retourne au travail. En été, elle accompagne des voyages, prend des photos et part à la découverte des plus beaux endroits. « Je travaille dur en hiver. En été, je profite pleinement de mes voyages. »

Pas faite pour un 5 à 7

La raison de ce choix de vie? « Je sentais que je n’étais pas faite pour une vie à plein temps en Belgique. J’ai travaillé 4 ans dans l’enseignement et j’aimais mon travail, mais j’avais constamment envie de plus de liberté, d’aventures et de passer du temps dans des endroits qui m’inspirent. La liberté de voyager avec ma camionnette me procurait un sentiment que je ne trouvais nulle part ailleurs.

Après ma rupture inattendue avec mon ex et la vente de notre maison, j’ai franchi le pas. C’est la meilleure décision que j’ai jamais prise. J’ai pris une année sabbatique (congé sans solde sans démissionner, ndlr) afin d’avoir un peu de sécurité, comme une sorte de plan B au cas où je voulais revenir en Belgique. Mon plan A était bien sûr de commencer une nouvelle vie. C’est qu’après un an que j’ai officiellement démissionné. Ce qu’elle apprécie le plus dans sa vie de nomade? « La liberté de choisir où je suis, chaque jour. Aucune obligation, rien que la nature autour de moi.

Les montagnes sont mon jardin et mon terrain de jeu, et j’adore ça. Ces endroits me donnent de l’énergie et me motivent »

Vivre avec moins

Elle mène une vie simple sur le plan financier. Pendant ses saisons de travail, elle est logée et nourrie, et lorsqu’elle est sur la route, elle vit dans sa camionnette et fait du camping sauvage. « Le grand avantage d’une vie de nomade, c’est que je n’ai pas de loyer à payer. Mes principales dépenses sont la nourriture, l’essence et le matériel de plein air. Je gagne 1800 € en tant que salariée. Les revenus provenant de mon travail en freelance sont un plus, mais ce n’est pas ma priorité. J’apprends aussi consciemment à vivre avec moins. »

Grâce à la vente de sa maison, elle disposait d’une réserve de 25.000 € lorsqu’elle est partie. « Ce n’était pas indispensable, mais cela m’a rassurée. Je suis néanmoins contente d’avoir rapidement trouvé un emploi saisonnier. Mon premier job comme serveuse au petit-déjeuner et femme de ménage dans les montagnes a été l’une des plus belles expériences de ma vie. Non pas parce que j’adore faire le ménage, mais parce que cela m’a apporté ce que je recherchais: le calme, la simplicité, l’air pur des montagnes et la liberté. »

Nostalgie

La Belgique lui manque parfois, surtout les gens d’ici. « Mon cœur sera toujours partagé entre 2 endroits. D’un côté, je me sens mieux mentalement et plus en phase avec moi-même lorsque je suis sur la route avec mon van, mais ma famille et mes amis me manqueront toujours. Entre-temps, je me suis constituée un réseau d’autres voyageurs, ce qui me permet parfois de voyager avec des amis. C’est inestimable! Mais je continuerai toujours à regretter un peu mon réseau habituel en Belgique. C’est un choix que j’ai fait parce que je sais que je suis plus heureuse ainsi. »

Sa plus grande leçon? « Les vacances deviennent une vie sur la route. Les gens pensent souvent que je suis constamment en voyage, mais je travaille aussi. Ce n’est pas toujours parfait comme sur Instagram. Parfois, c’est le chaos et parfois les gens me manquent, mais cela fait partie du jeu. Choisir une certaine liberté signifie aussi lâcher prise. »

C’est avec beaucoup d’amour qu’elle partage un conseil avec d’autres personnes qui ressentent l’envie de devenir nomade:
« Il faut simplement se lancer. Trouvez des personnes qui mènent la même vie que vous et apprenez d’elles. Tout se met en place une fois que vous êtes parti. »

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