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© NBC News

Où a disparu Bana, la petite fille qui racontait son enfer en Syrie?

Barbara Wesoly
Elle avait ému le monde en demandant à sa maman pourquoi personne ne venait les sauver. Bana, 7 ans, partageait, depuis septembre, son quotidien dramatique sous les bombes. Mais la petite ne donne plus signe de vie depuis le 27 novembre et son compte Twitter n'existe plus.

La peur. Et des mots aussi profonds que naïfs pour exprimer ce cauchemar permanent. "J'ai faim, je veux vivre." "Je suis très triste mais heureuse d'être en vie". Depuis septembre, Bana Alabed était la voix de ces enfants piégés dans ce déchaînement de violence qu'est devenu Alep, en Syrie. Grâce à un compte Twitter créé par sa mère Fatemah, aux textes rédigés dans un anglais sommaire, la fillette de 7 ans nous emportait près d'elle, dans la violence des réveils sous les bombardements. Dans la crainte permanente d'une nouvelle attaque. Au cœur d'une lutte journalière pour survivre malgré la faim et les risques, dans cette ville rebelle que le gouvernement Syrien tente de faire plier par la force.

 

Silence inquiétant

Mais après avoir sensibilisé le public au sort de son peuple, la petite voix de la Syrie s'est tue, ce 27 novembre, sur une dernière et terrifiante série de tweets postée par sa maman.

Dernier message, sous de lourds bombardements actuellement. Ne peut plus survivre. Quand nous mourrons, continuez à parler pour les 200 000 personnes toujours à l'intérieur. BYE

Six heures plus tard, Bana partageait une photo de sa maison détruite, accompagnée de cette sinistre légende:"ce soir, nous n'avons plus de maison, elle a été bombardée et je suis tombée dans les décombres. J'ai vu des morts et j'ai failli mourir".

 

Dans l'attente

Le post est depuis inaccessible, tout comme le compte Twitter @AlabedBana. On ignore tout aujourd'hui du sort de la petite et de sa maman. Et dans la crainte qu'elle ait été faite prisonnière, voire pire, ses 160.000 followers et tous les autres, espèrent un nouveau message. Une petite lueur d'espoir. Et pouvoir continuer à croire que Bana réalisera, un jour, son rêve de devenir institutrice.

 

 

Et pour ne pas oublier toutes les autres victimes de ce conflit meurtrier:

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