Gen F

En rejoignant la communauté, vous recevez un accès exclusif à tous nos articles, pourrez partager votre témoignage et…
© The Independent / PA

Jo Cox, femme et féministe assassinée pour ses idées

Jeune et engagée, elle était considérée comme “l’étoile montante” du parti travailliste britannique. Le 18 juin dernier, un an après son élection au Parlement, elle est sauvagement assassinée par un homme proche des mouvances d’extrême-droite qui ne supportait pas que l’on puisse être simplement libre et aimer l’humanité.

Ce mercredi, elle aurait fêté ses 42 ans, entourée de son mari et de ses deux jeunes enfants. Le lendemain, jeudi 23 juin, elle aurait voté en faveur du maintien du Royaume-Uni au sein de l’Union européenne. Le résultat de l’une de ses plus grandes batailles politiques, Jo Cox ne le connaîtra donc jamais. 

 

 

1. Militante pour les droits des femmes

C’est en 1974 que Joanne Cox, dite Jo, naît à Batley, au nord de l’Angleterre. Très vite, elle sait que la politique guidera sa vie. Elle n’a que 21 ans lorsqu’elle devient conseillère politique au sein du parti travailliste, fief des gauchistes britanniques. De l’Europe aux Etats-Unis en passant par les zones de conflits, Jo arpente les terrains humanitaires pour Oxfam et Save the Children.  

 

Fervente militante des droits des femmes, elle siège un temps au Labour Women’s Network, encourageant la participation des femmes dans la vie publique.

 

 

2. Avocate de la diversité, elle plaide pour l’accueil des réfugiés

À peine élue à la Chambre des Communes (le parlement britannique), le premier discours de la députée Cox devient culte. Son éloge de l’immigration résonne encore comme un plaidoyer en faveur de la tolérance. Ce jour-là, elle défend fièrement la diversité que représente sa circonscription de Batley, là où elle a grandi. 

 

Ce qui continue encore de me surprendre lorsque je voyage dans cette circonscription, c’est que nous sommes bien plus unis et avons bien plus en commun les uns avec les autres, que des choses qui nous divisent. 

 

Le ton est donné. Jo Cox dérange les partisans d’une Angleterre puritaine et vidée de tous ses éléments “étrangers”. 

 

 

3. Figure emblématique pro-européenne

Aujourd’hui plus que jamais, le mariage entre l’Europe et les Anglais est au bord du divorce. Dans trois jours, les britanniques se prononceront par referendum sur le maintien ou non du royaume au sein de l’Union européenne. Autant dire que l’enjeu de ce Brexit (Britain Exit) est de taille.

 

Le 10 juin dernier, Jo Cox publiait une tribune dans laquelle elle affirmait que le Brexit ne résoudrait pas les problèmes liés à l’immigration et fustigeait les eurosceptiques. 

 

Sa ferveur lui a été fatale mais sa mort servira peut-être son combat.

 

Moins enclin à se rendre aux urnes, l’électorat europhile jeune et féminin pourrait finalement se mobiliser et jeter de l’ombre sur les sinistres discours anti-migration des plus conservateurs. 

 

Ce jeudi, Jo Cox n’aura pas fêté son anniversaire mais, une chose est sûre, son souvenir planera sur toute l’Angleterre.

 

Histoires de femmes:

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Nos Partenaires