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La Zone d'intérêt
© Access Entertainment

ON A VU: ““La Zone d’intérêt””, le film troublant sur la vie d’une famille nazie à Auschwitz

Ana Michelot
Ana Michelot Journaliste

Après avoir gagné le Grand Prix du Festival de Cannes, le film « La Zone d’intérêt » de Jonathan Glazer est nommé dans cinq catégories aux Oscars. On a visionné ce film choc et on est ressortie bouche bée.

Après avoir lu de nombreuses critiques sur ce long-métrage si particulier, et vu de nombreuses personnes raconter le choc que celui-ci a provoqué chez elles, sur les réseaux sociaux, on voulait absolument se faire notre propre avis sur « La Zone d’intérêt ». Le film prend le parti de montrer l’horreur de la Shoah autrement, comme on ne l’a jamais vu, à travers le quotidien d’une famille nazie qui vit une existence paisible à deux pas du camp d’Auschwitz. Derrière le mur de leur jardin bucolique se déroule le pire, mais on ne le voit jamais clairement à l’écran. On ne fait qu’entendre, comme eux, les cris d’horreur, les ordres, les insultes, les coups, et on voit la fumée s’échapper des cheminées en continu.

Le résumé

« Le commandant d’Auschwitz Rudolf Höss et son épouse Hedwig réalisent, sur un terrain directement adjacent au mur du camp, leur vision d’une vie de rêve avec une famille nombreuse, une maison et un grand jardin. Cependant, lorsque Rudolf doit être muté à Oranienburg, leur petite vie idéale menace de s’effondrer et il cache l’information à son épouse. Quand Hedwig l’apprend, elle refuse de quitter sa maison de rêve. »

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Pourquoi on a aimé “La Zone d’intérêt” ?

Pour la réalisation brillante du film et le travail incroyable mené sur le son, qui joue un rôle crucial tout au long du visionnage. On ne voit pas les déportés mourir de faim et d’épuisement, on ne voit pas les visages de ceux qui comprennent que ce n’est pas une simple douche, mais une chambre à gaz, on entend. On entend la souffrance, le désespoir et la cruauté sans limites des SS. À l’inverse, ce que l’on voit, c’est une vie rangée, millimétrée, organisée, où l’on jardine au milieu des fleurs, où l’on mange sur des tables, où la nourriture est servie en abondance, où l’on chahute dans la rivière, où l’on se pare de manteaux en fourrure récupérés dans le camp. Si le film ne contient pas de péripéties haletantes, ni de plot-twist renversant, il nous glace le sang. « La Zone d’intérêt » illustre avec une justesse déconcertante la banalité du mal dans tout ce qu’elle a de plus inhumain. Une claque cinématographique à voir une fois dans sa vie. 

“La zone d’intérêt” actuellement au cinéma.

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