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© Capture d’écran Youtube/ Non de A2H

À ÉCOUTER: ““Non”” de A2H, une chanson qui aborde le sujet du consentement et des violences conjugales

Ana Michelot
Ana Michelot Journaliste

Si l’univers du rap est encore extrêmement masculin et bien souvent accusé de véhiculer des stéréotypes sexistes et des discours misogynes, le rappeur français A2H a prouvé que ce style musical pouvait lui aussi dénoncer les violences faites aux femmes.

« J’avais envie de mettre plusieurs choses sur la table, la première, c’était de parler de consentement et la deuxième, c’était de parler des violences et du rapport homme-femme qui peut parfois être très toxique Mais aussi de parler de la réaction qu’on peut avoir face à tout ça », raconte le rappeur A2H au micro de « Tarmac » à propos de sa nouvelle chanson « Non » qui fait partie de son nouvel album “Une rose et une lame II » sorti le 10 mars dernier. Une chanson aux paroles fortes qui résonnent longtemps dans la tête :

Ce soir ma sœur pleure encore, pleure encore à cause d’un homme. Un homme qui a pris son corps alors qu’elle avait dit non. Il lui dit « je t’aime encore », il croit que c’est une permission.

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Un texte qui aborde les violences sexuelles faites aux femmes et la notion de consentement, ici, totalement bafoué. La chanson soulève également la problématique du viol conjugal avec le passage : « Elle n’a même pas eu la force d’appeler les policiers. Elle s’est dit lui c’est mon mec, ensemble depuis le lycée. Donc personne ne va me croire si je dis qu’il m’a agressé, que je ne veux plus qu’il me touche, que tout ce qu’il fait me dégoûte. » A2H aborde la peur de ne pas être crue souvent très présente chez les victimes qui vivent des humiliations, des rapports forcés et des violences physiques. Dans son refrain, le rappeur chante :

Elle me dit “ comment faire pour qu’il comprenne que non c’est non ?”

Une histoire vraie racontée en musique

Si l’histoire racontée dans cette chanson est si réaliste, c’est parce qu’elle est bel et bien réelle comme l’a dévoilé A2H lors de son interview pour « Tarmac » : « Cette chanson c’est un story-telling qui raconte une histoire vraie de quelqu’un de mon entourage donc l’idée c’était de donner la version telle quelle de l’histoire et aussi la version originale de ma réaction et d’avoir la réponse de la personne concernée qui me dit « non moi je ne veux pas que la réponse à la violence ce soit la violence ». Et qui veut plutôt que cette expérience serve à éduquer, serve de message d’alerte. Et ce morceau, c’est un peu ça, c’est un morceau qui est là pour éveiller les consciences. »

Le rappeur raconte qu’il a commencé à écrire la chanson il y a longtemps, mais qu’il souhaitait prendre son temps pour raconter l’histoire de cette personne de la meilleure des manières. Il précise que la chanson a été écrite à la demande de la victime, comme il le dit dans les paroles “elle me dit : “fais en une chanson””, et la qualifie de « message engagé ». Il déclare : « Je trouvais qu’il fallait mettre les deux pieds dedans. Nous les hommes, on est les premiers alliés donc il faut éduquer nos gosses, éduquer nos frères alors let’s go. » De notre côté, on conseille à tout le monde d’écouter cette chanson et de la partager afin de sensibiliser aux violences faites aux femmes.

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