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© Editions 10/18 / Charleston/ Les Escales

4 livres qui vous feront voyager en pleine nature

Ana Michelot
Ana Michelot Journaliste

Avec la tendance du nature writing, les grands espaces sont mis à l’honneur. Voici notre sélection de bouquins à respirer à pleins poumons.

Que vous ayez envie de voyager par procuration ou que vous ayez bientôt une escapade de prévue, ces livres vous emmèneront loin très loin, on vous le garantit ! Prêt·e pour un tour du monde ?

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En Laponie

À 9 ans, Elsa assiste à une scène traumatisante: son faon est tué par un voisin. Cette fille d’éleveurs de rennes Samis va attendre 10 ans pour oser se venger, avec sa voix et ses convictions. Ce roman sombre met en lumière des éléments, hélas, réels. Ici, dans le cercle polaire, les rennes omniprésents sont régulièrement torturés, mutilés et victimes de braconnage. Outre la protection animale, ce scénario évoque aussi les discriminations du peuple des Samis, la progression des industries et du tourisme… Contre lesquels Elsa, intrépide, va se battre courageusement. Un modèle de conviction…

“Stöld” de Ann-Helén Laestadius, éd. 10/18.

Dans les cieux

Un matin, le soleil ne se lève pas. Dans ce village, les animaux disparaissent, la vie semble se poursuivre au ralenti, les voitures et les téléphones ne fonctionnent plus. Paumé·e·s, effrayé·e·s et en colère, les hommes et les femmes se mettent en mode survie. Et pointent évidemment un coupable: la poétesse qui vit dans une maison en ruines a sûrement ensorcelé les cieux… Une ambiance surnaturelle qui nous prend dès les premières lignes, des aspects parfois nébuleux, un thème insolite et original… Ce roman vaut la peine d’oser s’y plonger pour le lire d’une traite…

“Combien de lunes” de Laura El Makki, éd. Les Escales.

Dans les forêts américaines

Zappez vite le titre, pas très original, et l’épaisseur du roman (592 pages). Car ce livre se dévore fougueusement! Depuis toute petite, Ellis se ressource et oublie son quotidien difficile dans les bois. Adulte, trahie par son mari, elle retrouve tout naturellement le chemin de ses arbres. Mis à part qu’un drame horrible surgit sur le chemin: sa fille disparaît. Tout est touchant, mais aussi violent au niveau des émotions et de l’injustice vécue par Ellis. Un gros coup de cœur pour l’écriture poétique et « impossible à lâcher ».

“Dans la forêt des larmes” de Glendy Vanderah, éd. Charleston.

En Norvège

Dans ce coin sauvage et perdu au milieu de nulle part, tout le monde est armé pour se protéger des voisins agressifs. Lesquels sont essentiellement des ours polaires affamés. Ici, les habitant·e·s subissent plusieurs peines: le réchauffement climatique, des hivers extrêmes, des nuits longues, etc. Quand le corps d’une étudiante est retrouvé, la police entame une enquête approfondie (pour une fois qu’il y a quelque chose à faire!). C’est non seulement un bon thriller, mais aussi un roman écologique et bien documenté: plutôt rare!

“Personne ne meurt à Longyearbyen” de Morgan Audic, éd. Albin Michel.

Texte de Michèle Rager et Ana Michelot

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