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7 livres à lire si votre bonne résolution de février est de vous remettre à la lecture

Le 1er janvier dernier, vous vous juriez qu’en 2024, vous passeriez plus de temps dans vos bouquins que sur votre smartphone. Le 1er février, force est de constater qu’il y a bien un livre sur votre table de chevet, mais qu’il n’a toujours pas été entamé. Pas de panique, il n’est jamais trop tard pour s’y mettre, et en lisant ces sept pépites, ce sera drôlement plus facile de vous y mettre.

“Veiller sur elle”, de Jean-Baptiste Andrea

“Veiller sur elle”, de Jean-Baptiste Andrea

Lauréat du prix Goncourt, Jean-Baptiste Andrea signe une fresque romanesque d’un style unique. Mimo et Viola, ses deux héros, sont parfaitement imparfaits et viendront à vous manquer une fois le bouquin refermé. Mimo, un grand sculpteur italien, vit reclus dans un monastère depuis plus de 40 ans. Alors qu’il s’apprête à rendre son dernier souffle, il nous raconte celle qui a inspiré son œuvre, Viola. Une femme issue de la noblesse, dotée d’une grande intelligence, qui cherche à tout prix à échapper à cette vie d’obéissance à laquelle son statut et l’époque la condamnent. Mimo et Viola n’auraient jamais dû se rencontrer, et pourtant...

“Veiller sur elle”, de Jean-Baptiste Andrea, éd. L’Iconoclaste.

“Nos racines invisibles”, d’Isabelle Lagarrigue

“Nos racines invisibles”, d’Isabelle Lagarrigue

Romie est étudiante en archéologie. Bouleversée par la mort de sa mère, elle décide, pour une fois, de fouiller dans son passé plutôt que dans la terre. Inconsciemment, elle le savait, que les résultats de ce test ADN ne révèleraient aucune correspondance avec ses parents. Elle se lance alors dans une grande quête identitaire. Et, malgré son côté un brin irritant, on se plaît à suivre son histoire.

“Nos racines invisibles”, d’Isabelle Lagarrigue, éd. Charleston.

“Le rire des autres”, d’Emma Tholozan

“Le rire des autres”, d’Emma Tholozan

Que feriez-vous si vous gagniez au loto? On s’est déjà tou·te·s posé la question, on a déjà tou·te·s espéré décrocher le butin. Un peu comme Charles-Lucien qui, dégoûté de ne pas avoir coché les numéros qui pourraient changer sa vie, avale puérilement son ticket de loterie sous le regard ébahi de sa petite amie, Anna. Dans la nuit qui suit son comportement étrange, Lulu – comme son amoureuse le surnomme – se met à vomir des billets de 20 euros, et le quotidien de ce couple de smicards change drastiquement. Une satire sociale qui se dévore et qui pousse à se demander jusqu’où nous serions prêt·e·s à aller pour faire partie de l’élite des gens fortunés. L’idée de départ est grandiose, drôle. On regrette peut-être juste un peu que la jeune Emma Tholozan (26 ans) ne nous embarque pas plus loin encore dans sa fantaisie. Pour un premier roman, c’est très réussi.

“Le rire des autres”, d’Emma Tholozan, éd. Denoël.

“Accident de personne”, de Florence Mendez

“Accident de personne”, de Florence Mendez

Daphné veut en finir, mais, même orchestrer sa propre mort, elle n’en est pas capable. Sur la Toile, elle rencontre Martin, tueur en série en herbe, qui offre à celles et ceux qui le souhaitent et en ont les moyens de leur ôter la vie. Son modus operandi consiste à pousser ses victimes sur les rails du métro. Il n’en faut pas plus pour convaincre Daphné. Mais, le soir où il est supposé la tuer, Martin se trompe et tue quelqu’un d’autre à sa place. Martin a échoué. Sauf qu’un contrat est un contrat et, si dans dix jours, Daphné n’est pas morte, un autre assassin se chargera de leur cas à tous les deux.

L’humoriste Florence Mendez signe un premier roman drôle, touchant… et glauque aussi (mais, elle assume). À travers ce récit haletant de ces deux héros et des personnages qui gravitent autour d’eux, elle dénonce, ouvre la réflexion sur des sujets qui lui sont chers, et qui sont plus que jamais d’actualité, tels que la santé mentale, la discrimination, le racisme, la virilité, le patriarcat, nos rapports à la sexualité, mais aussi le harcèlement sous toutes ses formes. Un scénario original qui change (enfin) de tout ce qui s’écrit et qui nous a tenu·e·s en haleine.

“Accident de personne”, de Florence Mendez, éd. Florent Massot.

“Je suis fait de leur absence”, de Tim Dup

“Je suis fait de leur absence”, de Tim Dup

Pierre est de retour dans la maison de son enfance à Roseville-sur-Mer, en Normandie. Entre ces quatre murs, les souvenirs douloureux du passé se réveillent. L’absence de sa mère, tuée par son père, lui revient de plein fouet. Dans les bras de la voluptueuse et irrévérencieuse Victoria, Pierre essaye de se reconstruire. Mais, n’est-il pas trop tard? Que fait-on pour ces enfants, eux aussi victimes de ces féminicides? À seulement 29 ans, Tim Dup, que nous avons d’abord connu chanteur à la plume et au timbre sensibles, traite un sujet complexe avec justesse et poésie. Quel génie, c’en est presque complexant.

“Je suis fait de leur absence”, de Tim Dup, éd. Stock.

“Au jardin des immortels”, de Valentine de le Court

“Au jardin des immortels”, de Valentine de le Court

Petite (grande!) fierté du Plat pays, Valentine de le Court raconte l’histoire d’Hector, un homme sans grande aspérité, qui s’évade grâce aux livres, mais n’a jamais vécu pour lui-même. Alors qu’il se rend à la bibliothèque, il découvre qu’un bouquin de développement personnel a été glissé par erreur dans sa pile de lectures. Curieux, il l’ouvre et découvre que, pour ressentir quelque chose de fort pour une fois dans sa vie, il faudrait qu’il commette un acte complètement fou et inhabituel. Sur un coup de tête, il décide alors de voler une enveloppe dans la bandoulière de son facteur. Mais, que lui a-t-il pris? L’enveloppe en question contient une invitation au Domaine de l’Olympe. Ce qu’Hector ignore, c’est que celles et ceux avec qui il va passer la soirée sont réellement des dieux grecs immortels qui vivent cachés depuis des millénaires. À lire si vous aimez la mythologie!

“Au jardin des immortels”, de Valentine de le Court, éd. Mols

“La langue des choses cachées”, de Cécile Coulon

“La langue des choses cachées”, de Cécile Coulon

Véritable ovni littéraire, ce récit très court (134 pages) se lit d’une traite (idéal si vous n’avez pas le temps de vous enfiler une brique). L’autrice dit avoir écrit ce roman dans un état fiévreux, hypnotique et c’est l’effet que son texte a aussi eu sur nous. Il nous a hypnotisé·e·s, happé·e·s. Presque impossible à résumer, “La langue des choses cachées” raconte l’histoire d’un homme capable de percevoir plus que ce l’on ne voit avec les yeux, et qui va déterrer les secrets et les non-dits d’un village. Mystique et poétique!

“La langue des choses cachées”, de Cécile Coulon, éd. L’Iconoclaste.

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