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Témoignage: ““J’ai quitté mon job et je ne regrette rien””

Barbara Wesoly

Pour donner soi-même sa démission et troquer sa sécurité pour des incertitudes, on doit avoir de bonnes raisons… C’est le cas de Shauny, 22 ans, qui a quitté son emploi en usine pour devenir styliste d’ongles.


“Enfant et ado, je n’avais pas de boulot de rêve en tête. En secondaire, j’ai choisi une filière “multimédias” parce que c’était ce qui me correspondait le mieux. Après, je suis allée dans une haute école pour apprendre les techniques audiovisuelles. Mais ça ne me convenait pas. J’ai malgré tout persévéré, même si le cœur n’y était pas. J’ai voulu gagner de l’argent pour être indépendante, alors je suis allée là où il y avait du boulot: dans un supermarché. A la fin de ce contrat, j’ai trouvé un autre boulot dans une fabrique de biscuits. Ça ne ressemble pas à un boulot de rêve, mais ça m’a plu: je devais simplement mettre mon cerveau en veille et faire mon boulot. Mes collègues étaient chouettes, ce qui me permettait d’aller bosser tous les jours sans rechigner.

 

Oser se lancer


Pour me permettre d’envisager une autre option, j’ai commencé à suivre des cours du soir afin de devenir styliste d’ongles. Cet aspect “beauté” me convenait vraiment et après la formation, j’ai décidé de me lancer à mon compte. C’était risqué: comme je n’avais pas de place pour recevoir mes clientes chez moi, je devais louer un local. Cela voulait dire que je devais y investir toute ma paye… Mais ça a marché: les horaires décalés de l’usine m’ont permis de faire des ongles tous les jours, et cette combinaison me convenait parfaitement.

 

Le SMS qui change tout


Jusqu’au jour où j’ai reçu un SMS d’une autre styliste d’ongles, très connue dans la région: elle me proposait de travailler pour elle! Apparemment, pendant ses vacances, j’avais pris une de ses clientes et j’avais fait très bonne impression… Elle-même ne faisait pratiquement plus d’ongles et cherchait à transformer son onglerie en institut de beauté. Et, pour elle, j’avais ma place dans ce projet, comme styliste d’ongles…

J’ai lu ce message deux ou trois fois sans savoir quoi faire: j’aimais bien mon boulot à l’usine et je m’en sortais avec mon propre salon. Je devais tout laisser tomber pour quelque chose d’inconnu, quelque chose dont je ne savais pas si ça allait marcher ou non…


Le soir même, j’en ai parlé à mon copain et à mes parents, et ils m’ont confirmé ce que je sentais déjà: l’offre était vraiment alléchante. J’allais pouvoir faire tous les jours ce que j’aimais et qui me procurait du plaisir: il fallait que je saute le pas. Alors je l’ai fait… le soir même! (Rires)

 

Le compte à rebours


A l’usine, j’ai immédiatement joué cartes sur table. J’ai parlé de l’offre à mes patrons et ils ont été très compréhensifs: ils ont accepté la rupture conventionnelle et m’ont laissé partir. Au lieu de m’obliger à prester un préavis, ils ont fait en sorte que je puisse être libre tout de suite. Ça a été un énorme soulagement pour moi de ne pas me retrouver coincée par mon contrat.J’ai donc eu deux semaines entre mon dernier jour à l’usine et mon arrivée au salon: je commence la semaine prochaine et je ne tiens plus en place! J’ai hâte de m’y mettre, de m’installer dans cette nouvelle routine, de partir chaque matin faire quelque chose que je sais faire, que j’aime faire et en quoi je suis douée. A travers cette étape, j’ai appris beaucoup sur moi-même et je réalise que je me connais un peu mieux: je ne suis pas du genre à faire du sur-place.

 J’ose prendre des risques et je garde le cap. Je pense que c’est parce que j’ai toujours un regard positif sur les choses et que je sais que je trouverai toujours une solution si nécessaire. J’ai confiance.


 

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