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Témoignage: ““J’ai parcouru toute seule les États-Unis””

Barbara Wesoly
Partir au bout du monde en solo, un fantasme voyage que l'on peine parfois à oser, tant il ressemble à une plongée vers l'inconnu. Mais qu'Iris, 29 ans, a expérimenté durant trois semaines, à travers les USA. Et qui l'a profondément transformée.

"Quand ma relation précédente s’est terminée, j'ai connu des montagnes russes émotionnelles. Pour m’occuper l’esprit, je me suis concentrée à fond sur mon travail de vétérinaire et j’ai accepté un poste supplémentaire à l’université pendant un moment. Pendant des mois, j’ai eu la tête dans le travail, ce qui ne m'a pas permis de faire le point sur la situation difficile que je vivais. J’étais à nouveau heureuse en couple, avec mon amoureux actuel, quand j’ai ressenti la nécessité de faire le point. J'avais besoin de me retrouver. Cela faisait déjà un petit temps que je songeais à réserver un billet pour voyager seule. Mon amoureux a soutenu ma démarche, et dès que mon contrat temporaire a pris fin, j’ai quitté mon job principal. Début octobre, j’ai acheté un billet d’avion, et deux semaines plus tard, je m’envolais pour Orlando en Floride, l’état du soleil. Le début d’un magnifique séjour de trois semaines en tête-à-tête avec moi-même.

 

Suivre la vague

J'avais réservé un billet aller-retour pour Orlando et trois nuits dans un hôtel. C'est tout. Cette façon de voyager constituait un vrai saut dans le vide pour moi, qui suis plutôt du genre à planifier tout jusque dans les moindres détails.

Là, j'ai renoncé à vouloir tout contrôler. Je savais plus ou moins quelles villes je visiterai, mais il restait une grande marge d'inconnu. J'étais entièrement libre. Je n'avais qu'à suivre la vague. Alors que j’étais super enthousiaste à l’idée de partir, j’ai connu un vrai moment de solitude, la première nuit, dans ma chambre d’hôtel. J’étais là, seule, dans mon grand lit. Et je me suis demandée ce qui m’avait pris. Mais ces doutes se sont rapidement dissipés, et le lendemain, je prenais le bus pour Miami, direction une auberge de jeunesse. C’est là que j’ai fait la rencontre d’autres backpackers qui poursuivaient le même but que moi, et ça, ça crée rapidement des liens! On a échangé des bons plans et on s'est retrouvés  quelquefois pour manger un bout ensemble. Miami était si agréable que j’y suis restée une semaine, avant de rejoindre New York, gonflée à bloc pour vivre une nouvelle aventure.

 

Sortir de sa zone de confort

Difficile de se sentir seule dans une ville aussi bouillonnante que New York. Personne ne vous regarde bizarrement si vous buvez un café seule dans un bar. Là-bas, c’est tout à fait normal. Les gens viennent d’ailleurs rapidement à votre rencontre.Après New York, j’ai mis les voiles vers Philadelphie et j’ai profité des élections américaines pour rester quelques jours à Washington, avant d'atterrir à nouveau à Miami, la tête remplie de souvenirs. Voyager en solitaire comporte énormément d'avantages. C’est extrêmement libérateur de ne devoir tenir compte de personne et de suivre ses propres envies. Ce voyage a parfaitement répondu à mes attentes.

 

Le bonheur en solo

Aujourd’hui, je me sens plus forte, je sais à nouveau ce que je veux, et j'ose à nouveau prendre des décisions, seule. Et puis surtout: je me suis rendue compte que j’étais bien plus sociable que ce que je n'imaginais. Je suis plutôt du genre introvertie, mais au cours de mon voyage, je suis parvenue à entrer en contact avec des personnes super intéressantes, issues de tous les coins du monde. Je n'aurais jamais imaginé en être capable. Mon aventure en solo reste une expérience inoubliable, elle m'a permis de tourner la page de ma relation précédente pour écrire un nouveau chapitre de ma vie.

C'est un must pour celles et ceux qui veulent faire la paix avec leur passé et apprendre ou réapprendre à se découvrir. Il faut oser quitter sa zone de confort. Je conseille à tout le monde de vivre ça au moins une fois, vous ne le regretterez pas.

 

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