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La mode soutient l'Ukraine Getty Images
La mode soutient l'Ukraine Getty Images

La mode affirme son soutien à l’Ukraine

Kathleen Wuyard

Futile, la mode? Accessoire, peut-être, mais certainement pas superficielle, la preuve avec l’élan de soutien à l’Ukraine qui s’en dégage depuis l’invasion du pays par la Russie.

Une invasion entreprise en plein tourbillon de Fashion Weeks, ce qui a selon toute vraisemblance complètement échappé à Vladimir Poutine et à ses généraux, mais qui veut dire qu’en coulisses des défilés, de nombreux mannequins ukrainiens se sont effondrés juste avant (ou après) leur passage sur le podium, les nouvelles venues de leur pays d’origine étant tout sauf rassurantes.

Un contigent de mannequins, journalistes et stylistes ayant quitté l’Ukraine pour la Fashion Week de Milan s’est ainsi retrouvé coincé sur place une fois la guerre déclarée par la Russie. C’est ainsi que Kristy Ponomar, une top de 21 ans, a défilé pour Prada en pleine invasion du pays, avant de poser majeur tendu en coulisses pour adresser un message à Vladimir Poutine.

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Sa consoeur et concitoyenne, Katerina Zub, 21 ans elle aussi, était en route pour un casting quand elle a appris que les troupes russes avaient franchi la frontière, et a confié avoir immédiatement fondu en larmes, incapable de tenter de décrocher le moindre show dans son état. Et la jeune mannequin, qui a “l’impression d’être en plein cauchemar”, de pointer du doigt le monde de la mode, lequel, selon elle, “a bien tenté de nous soutenir, mais continue tout de même à se préoccuper principalement de Prada et Gucci”. Une accusation de superficialité qui a visiblement rencontré un écho dans le secteur, lequel se mobilise depuis quelques jours pour affirmer son soutien à l’Ukraine et à ses habitants menacés par la guerre.

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Sur les réseaux sociaux, les messages de soutien mais aussi les annonces de décision d’arrêter de commercialiser leurs produits en Russie se multiplient sur les comptes officiels des labels mode, avec, entre autres, Ganni, & Other Stories ou encore Isabel Marant donnant l’exemple.

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Vêtue d’un pull bicolore bleu et jaune, la créatrice de mode française a d’abord affirmé sa volonté d’utiliser le show de sa collection Automne-Hiver 2022, “un de nos moments les plus importants de l’année”, pour “vocaliser son soutien et sa solidarité envers les habitants d’Ukraine”, affirmant dans la foulée avoir fait un donc au Haut-Commissariat aux Réfugiés de l’ONU ainsi qu’à l’UNICEF. Une approche de soutien à contre-courant de celui manifesté par le reste du petit monde de la mode, lequel fait plutôt part en masse de sa volonté d’arrêter de traiter avec le marché russe afin de montrer sa solidarité envers l’Ukraine.

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https://www.instagram.com/p/CaumIntuCRy/

Ganni, donc, mais aussi & Other Stories, mais aussi Bulgari, Chanel, Vuitton ou encore Proenza Schouler ont affirmé leur décision d’arrêter immédiatement toutes leurs activités commerciales avec la Russie. Une manière pour le label new-yorkais, qui a couplé à son annonce une série d’organisations auxquelles faire des dons, de “marquer sa solidarité avec le peuple d’Ukraine”.

Une marque de soutien accessoire? Pas forcément, dans un pays où les riches russes sont particulièrement friand·e·s de marques de luxe, l’Occident étant actuellement en plein effort concerté d’isolement politique et financier de la Russie afin de faire monter la pression sur Vladimir Poutine. Sans (trop) impacter ses “sujets”, lesquels sont de plus en plus nombreux à dénoncer l’invasion de l’Ukraine, au risque de se faire arrêter ou pire: si LVMH a annoncé la fermeture de ses 124 boutiques russes, le géant du luxe, qui possède entre autres Louis Vuitton et Christian Dior, a affirmé qu’il continuerait toutefois de payer les salaires de ses plus de 3.000 employés sur place. Pour sa part, la top russe Natalia Vodianova, mariée à Antoine Arnault, fils du CEO de LVMH, a toutefois adopté une position plus nuancée, écrivant sur son compte officiel qu’en tant “que mère, mes pensées vont à toutes les mères qui souffrent des conséquences des récents événements en Ukraine et à toutes les personnes touchées par ce conflit”, sans toutefois condamner les actions du président de sa mère patrie pour autant.

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