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© Pexels

Deux joueuses iraniennes concourent sans voile aux Mondiaux d’échecs

Ana Michelot
Ana Michelot Journaliste

Atousa Pourkashiyan et Sara Khadem, deux compétitrices iraniennes des Mondiaux d’échecs qui ont débuté ce 26 décembre au Kazakhstan, ont refusé de porter le voile lors de la journée d’ouverture. Un geste fort.

On se souvient d’ Elnaz Rekabi, la championne d’escalade iranienne qui avait concouru sans voile lors du Championnat d’Asie d’escalade en octobre dernier et qui avait ensuite été menacée à son retour en Iran selon le média local « IranWire ». Cette fois, ce sont deux joueuses iraniennes qui se sont présentées sans voile lors de la journée d’ouverture des Mondiaux d’échecs au Kazakhstan comme le rapporte le “Huffington Post”. Un accessoire qui est pourtant obligatoire depuis plus de 40 ans au sein des compétitions sportives pour les candidates iraniennes. En effet, depuis 1979, l’Iran est une République islamique qui impose le port du voile à toutes ses compétitrices.

Lire aussi : Elnaz Rekabi, la championne iranienne d’escalade qui a concouru sans voile, a-t-elle été menacée ?

https://twitter.com/ShohrehBayat/status/1607400208396357632

Un signe de protestation

Atousa Pourkashiyan, 37 ans, et Sara Khadem, 25 ans, ont refusé de se couvrir les cheveux en signe de révolte face au régime iranien et en faveur des droits des femmes. Des protestations qui se poursuivent dans le pays depuis le 16 septembre dernier, où Mahsa Amini a perdu la vie après avoir été arrêtée par la police des mœurs, car elle ne portait pas son voile correctement. De nombreuses Iraniennes avaient alors manifesté sans voile dans les rues de Téhéran, certaines y mettant même le feu, tandis que d’autres se couper les cheveux. Les photos des deux joueuses d’échec sans foulard ont été relayées par les médias iraniens. Si Atousa Pourkashyan vit et concourt au nom des Etats-Unis et ne risque donc pas de représailles de l’Etat Iranien, Sarah Khadem, elle, représente bel et bien l’Iran dans cette compétition. La joueuse classée 38e au niveau mondial s’expose donc à des sanctions de la part des autorités, ce qui fait de leur geste, un symbole de résistance extrêmement fort. 

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