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© Getty Images

7 députées témoignent du sexisme qu’elles subissent au parlement britannique

Ana Michelot
Ana Michelot Journaliste

D’après une nouvelle étude, parmi les députées du parlement britannique, 7 femmes sur 10 auraient déjà été témoins ou victimes de sexisme, un constat alarmant qui a poussé plusieurs élues à témoigner sur leur propre vécu au sein de l’institution.

L’association Fawcett Society qui œuvre pour l’égalité entre les genres a effectué un sondage auprès des députés britanniques sur un sujet de société encore très actuel : le sexisme. Le verdict est sans appel, sur ces cinq dernières années, 69 % des femmes siégeant au parlement déclarent avoir été témoins de misogynie soit 7 femmes sur 10, et 50 % des hommes font la même déclaration. Pire encore, 75 % des femmes du parlement ont affirmé ne pas s’exprimer sur les réseaux sociaux sur leurs opinions par peur d’être victime de cyber-harcèlement, contre 50 % des députés hommes ayant la même appréhension. Face aux résultats du sondage, le média « The Independent » a publié les témoignages de sept députées britanniques qui se sont livrées sur leur quotidien au parlement. Six d’entre elles témoignent en leurs noms et la septième de manière anonyme, toutes dénoncent des situations très dures.

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« J’ai été victime de harcèlement sexuel à Westminster »

Parmi les révélations chocs des députées, on retrouve la déclaration de Caroline Nokes, députée du parti conservateur qui affirme avoir subi des gestes inappropriés de la part de ses collègues masculins et d’avoir reçu des commentaires sexistes également. Elle témoigne : 

J’ai été victime de harcèlement sexuel à Westminster. Au cours des 12 dernières années, j’ai ignoré beaucoup de choses et je n’ai rien fait à ce sujet. J’ai signalé certains incidents. La dure réalité est que nous n’avons pas encore de système en place.

Elle poursuit : « Il y a eu un certain nombre d’incidents où j’ai été touché de manière inappropriée et des suggestions inappropriées ont été faites à mon sujet. Je ne veux pas citer de noms. Je n’ai pas confiance dans les systèmes en place au Parlement qui permettent de le traiter correctement. La réalité est que personne ne veut parler de la micro-agression de bas niveau, ils ne s’intéressent qu’aux histoires horribles de femmes coincées contre le mur par quelqu’un. Ils veulent se concentrer sur des histoires flagrantes dégoûtantes de harcèlement sexuel. » Des gestes que la députée Layla Moran a également subi, selon elle, il y aurait :

Des prédateurs dans tous les partis qui profitent de cette position.

De son côté, la députée Dawn Butler du parti des travailleurs, raconte avoir subi des remarques sexualisantes en raison des collants qu’elle portait : 

J’ai reçu tellement de commentaires hypersexualisants et misogynes que j’ai enlevé les collants et les ai jetés à la poubelle et que je n’ai plus jamais porté de collants résille.

Elle ajoute : « Le Parlement a été conçu uniquement pour les hommes et il y a toujours cette attitude dominante selon laquelle, c’est la place d’un homme et les femmes ne sont que de la façade. Ils s’arrogent le droit d’y rabaisser les femmes. »

Toutes dénoncent ces agissements afin de provoquer une prise de conscience des institutions, pour que des règles strictes soient mises en place et que ces comportements cessent. « Nous avons besoin que les partis politiques individuels coopèrent les uns avec les autres pour élaborer des politiques et des protocoles », déclare Caroline Nokes. 

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