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Appareil génital - Getty
Appareil génital - Getty

Du Dettol dans le vagin: les graves conséquences d’une méconnaissance de l’hygiène intime

La rédaction

Ajouter quelques gouttes de Dettol à son savon intime, mettre du jus du betterave à l’entrée du vagin pour le décolorer, un quartier de citron à l’intérieur contre les mauvaises odeurs, voilà autant de témoignages hallucinants qui ont été partagés par Amal Tahir, influenceuse sexo et développement personnel sur Instagram.

Les injonctions faites aux personnes à vulve peuvent être insidieuses et ancrées dans nos têtes de longue date. La preuve : de nombreuses abonnées d’Amal Tahir témoignent d’habitudes qui remontent à leur adolescence, bien souvent conseillées par un membre de la famille, en vue de bannir poils, mauvaises odeurs et pigmentation de la vulve. Face à ces comportements pouvant avoir de graves conséquences sur la santé, l’influenceuse a lancé le hashtag #laisseznosteuchtranquilles qui a permis de mettre en garde contre les gestes inadaptés d’hygiène corporelle.

Amal Tahir a ainsi tenu à rappeler que les vulves sont toutes différentes et que l’hygiène de celles-ci se garantit simplement à l’eau claire. Pas besoin de savon, de produits, de déo ou de quoique ce soit, bien au contraire. Elle pointe également la problématique qui se transmet de mère en fille à travers certains rituels ou gestes d’hygiène qui partent d’une bonne intention mais qui sont le fruit de connaissances anatomiques erronées.

Parmi celles-ci, l’idée qu’une vulve est sale, qu’elle pue ou qu’elle est difforme, ce qui invite de nombreuses jeunes filles à faire subir à leur zone intime des traitements inadaptés qui causent, entre autres, mycoses, irritations et infections urinaires à répétition.

Une hygiène intime adaptée

Comment se nettoyer la vulve ? Faut-il se laver le vagin ? Faisons un petit point hygiène. Notre vagin est constitué de bonnes et de « mauvaises » bactéries qui vivent en parfaite symbiose. Un peu comme dans notre bouche. Il s’agit de la flore vaginale. D’un point de vue physiologique, le vagin est autonettoyant. C’est-à-dire qu’il ne nécessite aucun produit pour être « propre », pas même du savon. La muqueuse vaginale se nettoie toute seule et garantit ainsi à la flore un équilibre.

Mais cet équilibre n’en demeure pas moins fragile. Les douches vaginales, les savons au PH acide, les divers produits que l’on peut y déposer font du tort à cette partie du corps. Une fois qu’on commence à y toucher, de nombreux symptômes peuvent apparaître : irritations, mycoses, douleurs, etc. Raison pour laquelle de nombreuses personnes redoublent d’attention au moment de la douche et se lavent à l’excès et entrent ainsi dans un cercle vicieux.

• Lorsque vous allez aux toilettes, veillez à vous essuyer de l’avant vers l’arrière, pas l’inverse, pour ne pas ramener de bactéries fécales vers la vulve. On s’essuie une seule fois avec le même papier, sinon on en prend un autre.

• Lorsque vous prenez une douche, utilisez un savon avec un PH neutre, quelque chose de doux et de naturel de préférence. Vous pouvez passer votre main ou un gant de toilette sur votre vulve au niveau de l’extérieur, soit le pubis, puis rincer. Mais en aucun cas appliquer du produit à l’entrée du vagin ou à l’intérieur. De même, si vous passez votre gant de toilette entre vos fesses, ne le ramenez pas vers la vulve après. Sachez également qu’un rinçage à l’eau claire, toujours sur l’extérieur, est suffisant pour se nettoyer.

N’hésitez pas à demander conseil à un·e professionel·le de la santé.

Pour rejoindre le compte d’Amal, c’est par ici.

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