C’est normal de ressentir parfois du FOMO (la peur de manquer une cool soirée), mais ce qui l’est moins, c’est de se sentir à l’écart de notre groupe d’amis. Souvent, ce n’est pas intentionnel de leur part. Ce sont des facteurs extérieurs qui peuvent vous donner cette impression de rejet. Mais comment bien leur exprimer notre ressenti?
Vos amis sont justement là pour ce genre de conversations, alors surtout, n’ayez pas honte de leur dire quand vous vous sentez un peu mis·e à l’écart. Ce n’est pas un sentiment que vous devez garder pour vous. Mais alors, comment aborder un sujet aussi délicat de manière sereine et constructive?
Bien décrire ses émotions
Avant d’entamer la discussion avec vos amis, il est important de bien comprendre pourquoi vous vous sentez exclu·e. Est-ce parce qu’ils·elles ne vous invitent pas toujours lors de certaines sorties? Ou plutôt parce qu’ils·elles partagent entre eux·elles des activités ou des centres d’intérêt que vous ne partagez pas ? Prendre un moment pour y réfléchir peut déjà vous aider à mieux cerner l’origine de votre ressenti — et à aborder la conversation de manière plus apaisée.
Le bon timing, c’est la clé
Le timing est crucial lorsqu’il s’agit d’aborder des sujets sensibles. Choisissez un moment calme et un endroit sûr, où vous pouvez parler tranquillement, sans être dérangés. Il vaut mieux éviter les confrontations en groupe, qui peuvent mettre tout le monde mal à l’aise et empêcher une discussion sincère.
Éviter les reproches
Une fois la discussion entamée, restez calme et objectif·ve. Il est essentiel d’éviter les reproches en utilisant des messages formulés à la première personne pour exprimer vos émotions. Par exemple : « Je me sens parfois exclu·e quand… »
plutôt que « Vous m’excluez en… ». Ce type de communication, appelée communication non violente, permet de partager votre ressenti sans blesser l’autre, et favorise une vraie écoute mutuelle.
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Donner des exemples concrets
Voici quelques exemples concrets de situations où vous avez pu vous sentir exclu·e. Ils aideront vos amis à mieux comprendre ce que vous ressentez et comment, peut-être sans le vouloir, ils ont contribué à ce sentiment :
- « La semaine dernière, quand vous avez organisé une sortie cinéma et que je n’ai pas été invité·e, je me suis senti·e un peu mis·e à l’écart. »
- « Lors des discussions en groupe, j’ai parfois l’impression que mes idées ne sont pas vraiment prises en compte, ce qui me donne l’impression d’être exclu·e. »
- « Quand vous partagez vos photos de la soirée sans m’en parler, ça me fait penser que je ne fais pas partie du groupe. »
- « Je remarque que vous avez des activités communes comme le sport ou des hobbies que je ne pratique pas, et ça me donne parfois le sentiment d’être en dehors du cercle. »
Partager ce type d’exemples concrets facilite le dialogue et permet à vos amis de prendre conscience de leur comportement.
S’écouter vraiment
Après avoir partagé vos sentiments avec vos amis, il est important de prendre le temps d’écouter leurs réactions. Peut-être qu’ils·elles ne se rendaient pas compte de l’impact de leur comportement et qu’ils·elles sont prêt·e·s à changer certaines choses pour que vous vous sentiez mieux. Un vrai dialogue, c’est aussi savoir entendre l’autre et avancer ensemble vers une meilleure compréhension mutuelle.
Proposer des solutions
Indiquez vous-même les changements ou ajustements que vous apprécierez. Cela peut être aussi bien une communication plus ouverte que la planification d’activités où chacun se sent à l’aise.
En exprimant clairement ce que vous souhaitez, vous aidez vos amis à comprendre comment améliorer la situation ensemble.
Par exemple :
« J’aimerais qu’on soit un peu plus transparents les uns avec les autres sur nos plans, pour éviter les malentendus. »
« Ce serait sympa de prévoir des sorties où tout le monde peut participer, même ceux qui ont des goûts différents. »
« J’aimerais qu’on prenne le temps de discuter plus régulièrement, histoire que je me sente plus intégré·e. »
Le changement, ça prend du temps
Soyez patient·e et restez ouvert·e aux efforts de vos amis pour renforcer votre lien. L’objectif n’est pas de blâmer quelqu’un, mais bien de grandir ensemble dans votre amitié et d’en sortir plus forts grâce à cette conversation. C’est un chemin à deux, où la compréhension et la bienveillance priment.
Texte: Dewy De Leeneer
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