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Voici les mensonges les plus communs chez le psy

Ana Michelot
Ana Michelot Journaliste

Si les psychologues sont censés être les personnes avec lesquelles nous sommes les plus sincères, il semblerait que beaucoup de personnes mentent dans le cabinet de leur psy. Une étude récente a répertorié les mensonges les plus fréquents lors d’une séance, ainsi que les raisons qui poussent à mentir.

On entend souvent que face à un·e psychologue, « on peut tout dire », que c’est justement son métier d’écouter et d’entendre tout ce qui peut nous passer par la tête. Pourtant, de nombreux patient·es n’osent pas dire toute la vérité à leur thérapeute et mentent afin de lui cacher certaines choses. 

Jacqueline Patmore et Barry Farber, chercheurs en psychologie, ont réalisé une étude qui analyse la place du mensonge dans la thérapie. Publiée dans la revue « Taylor & Francis Online » en septembre dernier, cette dernière affirme que de nombreux patients ont tendance à mentir afin de cacher certains de leurs problèmes au spécialiste. Des mensonges qui affecteraient de façon négative la thérapie et seraient « contre-productifs » comme l’explique l’étude. 

La plupart des répondants ne percevaient pas que leur non divulgation affectait négativement leur thérapie ».

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Mais sur quels sujets ment-on face à un·e psychologue ?

Selon les chercheurs, les sujets que les patients cherchent le plus à cacher au spécialiste sont des troubles qui touchent principalement l’alimentation et l’image corporelle. Ces troubles du comportement alimentaire et de l’image corporelle seraient « majoritairement cachés » par celles et ceux qui en souffrent.

Pour quelles raisons ?

Pour le savoir, les deux scientifiques ont échangé avec 45 personnes différentes qui souffraient d’un de ces troubles « mais qui avaient menti ou dissimulé ces difficultés pendant la thérapie ». Après avoir récolté des informations sur ce qui poussait ces personnes à mentir aux psychologues sur leurs problèmes, ils ont identifié deux causes majeures à ces mensonges. La première raison serait la honte :

La honte s’est avérée être la raison de non-divulgation la plus souvent invoquée, en particulier la honte du corps, la honte du comportement pathologique et la honte du jugement anticipé du thérapeute.

À la honte, s’ajoute également la peur d’un traitement imposé ou d'”interventions non-souhaitées, telles que le retour en milieu hospitalier, l’arrêt d’un traitement ou la résolution d’une pathologie alimentaire, via un suivi nutritionniste ». La thérapeute Alli Spotts-De Lazzer explique à « Psychology Today » : « Ces interventions non désirées ont tendance à donner l’impression d’être contrôlé·e ou rejeté·e par la personne qui les reçoit ». La seconde raison qui pousse les patient·e·s à mentir serait le désir de parler d’autres difficultés cliniques dont ils souffrent. Selon l’étude, 69 % des participant·e·s seraient également atteint·e·s de dépression et 53 % d’anxiété.

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