Gen F

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Une nuit à attendre

Je m’envole sur les ailes du désir… En attendant d’atteindre le septième ciel, j’atterris plutôt comme un albatros unijambiste!

Je n’ose pas prendre les devants

Je bouillonne, je frémis… Mon esprit ne peut se fixer sur rien d’autre: mon désir pour Peter. Il m’arrive par moments de le détester tant il me frustre. Cela fait presque trois semaines qu’on se tourne autour sans se toucher. Depuis que je me suis réveillée à ses côtés, sans me souvenir de la veille, en fait. Tout ce jeu de séduction sans aucun contact physique, puisqu’on avait “commencé” par passer la nuit ensemble, a fait naître en moi une véritable fièvre. Je pense que Peter s’en amuse assez. Il a l’air de tenir le coup, lui. Pourtant, je pense qu’il s’intéresse à moi: ses compliments et ses regards ne laissent pas beaucoup de place au doute. Malgré cela, je n’ose pas, comme je l’ai déjà fait avec d’autres hommes, prendre les devants.

Vous ne pouvez pas savoir à quel point j’ai envie de l’attraper par les pans de la veste, de le plaquer contre un mur et de coller mon corps au sien. Puis, je le provoque-rais en m’approchant, sans trouver sa bouche tout de suite… Je l’embrasserais d’abord violemment, plus suavement ensuite. Il m’attraperait les poignets et me ferait faire volte-face pour me coller à mon tour au mur. Je laisserais remonter ma cuisse le long de sa jambe… Pffffut, pfffffut. Souffle, Lola, souffle! Voilàààà, on se calme. On arrête de fantasmer deux minutes, c’est l’heure de la réunion avec le marketing.

Guet-apens

Comme je le disais, je n’ose pas prendre les choses en main. Il est très réceptif à l’affectif” (yeux doux, sous-entendus, facture de GSM qui s’approche de mon salaire brut), pourtant il évite tout contact physique. Disons qu’il les accepte, mais n’embraye pas. Si, par un “hasard” très étudié, ma main frôle la sienne, il ne va pas avoir un mouvement de recul effrayé (c’est déjà ça!), mais il ne va pas “répondre”. Le pire, c’était cette nuit. Nous sommes sortis jusqu’à trois heures du matin. En pleine semaine, ce n’est pas raisonnable, je sais. Mais, quand on est dans mon état actuel, on n’arrive pas à terminer la soirée. On se dit à chaque moment de fatigue: tiens le coup, c’est peut-être pour ce soir! Finalement, il avait trop bu pour être Bob et je lui ai proposé de venir dormir chez moi. J’ai soigneusement oublié de mentionner que j’ai un canapé-lit. Je lui ai dit l’air désinvolte qu’il y avait de la place dans mon grand lit…

Il s’est mis en caleçon et t-shirt sous mes draps, je me suis dit que cette fois, c’était la bonne! J’ai renversé la moitié de l’étagère de la salle de bains en essayant de me débarbouiller et de me parfumer le plus vite possible. J’ai enfilé une nuisette bien sexy, mais pas affriolante non plus, et je me suis glissée à côté de lui dans ce lit où nous nous sommes rencontrés.

Je me suis dit: ce soir, c’est la bonne!

Prends ça!

J’étais là, totalement paralysée, écrasée sur le lit à guetter le moindre geste de sa part. Dès qu’il bougeait d’un poil, je tressaillais. Je ne saurais dire combien de fois, j’ai compté mentalement: “1, 2, 3, allez!” comme je le faisais avant de sauter du grand plongeoir de la piscine. Mais mon corps ne voulait pas obéir aux injonctions de mon cerveau. Je n’arrivais pas à m’approcher, à le toucher, à me pencher sur ses lèvres… Encore moins à parler. Aucune inspiration pour trouver une bonne réplique de film. Une phrase qui n’a l’air de rien, mais qui permet de lui sauter dessus dès qu’il a répondu. Tout ce que j’ai réussi à bredouiller fut un misérable “Bonne nuit” auquel il m’a répondu par un terrassant “Merci pour la soirée, dors bien”. Puis il m’a tourné le dos. Je n’ai pas pu fermer l’oeil et je suis toute courbaturée tellement je suis restée tendue pendant les quatre heures qui nous séparaient du réveil. Quand je vous disais que je le désire au point de le détester?

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