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La pandémie a-t-elle eu un impact sur votre personnalité ?

Ana Michelot
Ana Michelot Journaliste

Si la Covid-19 a bouleversé la vie de chacun·e, entre confinements, symptômes persistants, perte de proches et parfois même phobie sociale, il semblerait qu’elle ait même changé notre personnalité selon une récente étude.

La pandémie de Covid-19 a fait des ravages dans le monde entier, laissant des traces derrière son passage, la perte d’un être cher, des problèmes de santé, des symptômes récalcitrants, une période d’isolement extrême…Mais au-delà de ses conséquences concrètes, elle a également eu un effet sur notre personnalité selon une étude réalisée à la faculté de médecine de l’Université de Floride. La chercheuse et professeure Angelina Sutin et son équipe ont étudié la population américaine en s’intéressant particulièrement à la période pré-pandémie, puis au premier confinement, puis à l’après-pandémie. Pour cela, l’étude publiée dans la revue “PLOS ONE” s’est servie d’un modèle de psychologie utilisé pour mesurer les traits de la personnalité selon cinq points différents. La méthode se nomme le Big Five et elle comprend : l’extraversion qui désigne les interactions avec autrui, l’ouverture qui comprend notre côté créatif et notre façon de nous distinguer, l’agréabilité, notre manière de nous comporter avec les autres, notre générosité, notre confiance, le névrosisme qui équivaut à notre niveau d’angoisse et de stress et la conscienciosité qui désigne notre organisation quotidienne, la discipline que l’on s’impose.

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Notre rapport aux autres a changé

Le verdict est sans appel, notre personnalité a été impactée par la pandémie. Selon les résultats de l’étude, les traits de caractère qui concernent nos relations aux autres ont été bouleversés. L’ouverture, l’agréabilité, l’extraversion et la conscienciosité ont toutes diminué pendant la pandémie. Angelina Sutin justifie cette baisse par les circonstances exceptionnelles que la société a vécues : « Le soutien a disparu au fil du temps, puis les hostilités ont commencé à mesure des restrictions. En plus, le quotidien des jeunes a été fortement perturbé ; l’école, la socialisation, le travail. La vie des adultes était beaucoup plus stable en général. » En effet, le virus nous aurait poussé à moins penser aux autres, mais plus à se concentrer sur notre propre bien-être et à moins aller vers les autres. Bien heureusement, ces résultats ne sont pas définitifs, ces traits de personnalité peuvent à nouveau évoluer à mesure que l’on sort peu à peu de cette crise sanitaire. 

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