L’extrême violence à laquelle se sont livrés les hooligans samedi dernier après le match Angleterre-Russie à Marseille, cristallise toutes les frustrations. Du racisme à la religion, en passant par les vieilles rancoeurs et la politique de comptoir, tout est bon pour se taper dessus!
Une page Facebook qui crache sa haine
En quelques jours à peine, la page Facebook “Hooligans Fighting” a rassemblé plus de 630.000 abonnés. Mais plus saissant encore, elle témoigne d’une animosité aussi répugnante que malsaine.
Tandis que certains plaident pour une “nouvelle guerre” lors du prochain Mondial de 2018 qui se déroulera en Russie, d’autres insultent le groupe dans toutes les langues.
Mais ce qui revient le plus souvent, c’est un déferlement de haine envers l’Autre. Russes, Anglais, Français, homosexuels ou musulmans, tout le monde y passe.
Une virilité qui est tout sauf...virile!
Dans le style obsessionnel, la page semble vouer un veritable culte aux gros muscles. Les administrateurs, qui ont aussi leur propre definition de la virilité, diffusent des images d’entraînements de hooligans, en salle ou dans la nature.
Et les vidéos de bagarres qui s’organisent en marge de l’Euro 2016 atteignent parfois plus de 4 millions de vues – bien que les chiffres des vidéos Facebook sont favorisés par leur déclenchement automatique.
Ça se passe aussi chez nous
On se souvient des centaines de hooligans qui ont envahi la place de la Bourse à Bruxelles, quelques jours après les attentats du 22 mars dernier. Encagoulés et alcoolisés, ils avaient alors brandi l'un de leur slogan: “Belgian hooligans. On est chez nous”.
Déçue par la couverture médiatique, une délégation de hooligans s'était ensuite rendue à Anvers pour clarifier les "idées fausses" qui circulent à leur propos. L'un des porte-paroles avait déclaré:
Nous n’appartenons pas à un club d’extrême-droite
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