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Sofie a diminué ses heures comme prof de gym pour lancer sa propre entreprise

Justine Rossius

2020 est une année étrange, qui nous donne à tous matière à réfléchir. Ce que nous réserve l’après-Covid est confus, mais certains en profitent quand même pour se lancer dans de nouvelles aventures professionnelles. Sofie (33 ans) est de ceux-là. Cette année, la professeure de gym ose le grand saut : diminuer ses heures de travail à l’école pour créer sa propre entreprise.


« D’après ma mère, j’étais en deuxième année quand j’ai exprimé pour la première fois mon désir de devenir professeure de sport. Dans les carnets d’amitié de mes camarades, j’écrivais toujours : ‘Plus tard, je serai prof de gym’. Et ce rêve est devenu réalité. En humanités, j’ai choisi l’option éducation physique, et à 18 ans, j’ai poursuivi dans cette voie à l’université. Une fois mon diplôme en poche, j’ai mis pas mal de temps avant de trouver un emploi. C’était difficile car tout le monde semblait vouloir travailler comme professeur de sport à l’époque. »

 

Camps sportifs et fêtes d’enfants


« J’ai finalement débuté ma carrière dans une école primaire à Londerzeel, à environ 40 kilomètres de chez moi. Chaque matin, je passais plus d’une heure sur la route pour me rendre au boulot. Mais j’aime vraiment enseigner donc les premières années, ça ne me dérangeait pas tellement. Aujourd’hui, je suis maman de deux enfants, et c’est plus compliqué de parcourir une si longue distance tous les matins et tous les soirs. J’organise des camps sportifs pour enfants depuis six ans maintenant, mais j’avais aussi en tête de développer mon propre business et de proposer des fêtes d’anniversaire et autres activités créatives pour les enfants. C’est pour cette raison qu’en début d’année, je suis passée d’un temps plein à un 4/5ème à l’école. »

 J’écrivais dans les carnets d’amitié de mes camarades : ‘Plus tard, je serai… prof de gym !’ 


« Même si j’apprécie énormément mon poste de professeure de sport, prendre cette décision n’a pas été trop difficile pour moi. En fin de compte, je travaille toujours à temps plein avec des enfants et je continue de bouger. La seule grande différence, c’est que maintenant, je suis plus souvent à la maison et que je peux passer plus de temps avec mes enfants. J’ai toujours la sécurité de mon emploi d’enseignante, et j’en suis très reconnaissante. Je peux aussi compter sur le soutien sans faille de mon mari qui m’encourage et m’a convaincue de franchir le pas. J’ai pendant longtemps douté et pensé que je n’oserais pas me lancer… Mais compte tenu de la stabilité de ma situation, ça aurait été stupide de ne pas le faire. »

 

50-50


« Certaines personnes ont l’air surprises quand je leur explique le concept de notre entreprise : mon mari et moi organisons des fêtes d’anniversaire pour les enfants dans notre jardin. La tendance actuelle est d’inviter toute la classe, mais pour certains parents, c’est pratiquement impossible d’accueillir 24 enfants à la maison. C’est pourquoi nous avons eu l’idée de proposer notre jardin et notre grange, et d’y organiser des activités. À côté des fêtes d’anniversaire, nous encadrons aussi des ateliers bricolage et des dimanches créatifs. Avec la crise de la Covid-19, nous avons dû reporter le lancement de notre business. Nous devions normalement commencer au début de l’année 2020, mais nous avons finalement tout reporté et n’avons officiellement démarré les fêtes d’anniversaire qu’en septembre. »

 Je peux toujours compter sur la stabilité de mon emploi d’enseignante et j’en suis très reconnaissante. 


 « Nous avons de la chance car notre concept prend rapidement de l’ampleur, alors nous nous préparons au mieux pour l’hiver. Nous construisons d’ailleurs une annexe dans laquelle nous aimerions organiser une fête sur le thème de Noël cet hiver. J’ai pas mal d’idées en tête que je souhaiterais développer à l’avenir, mais je ne désire en aucun cas laisser tomber complètement mon poste de prof de sport. Le contact avec mes collègues et le milieu de l’éducation me manqueraient beaucoup trop. Pour l’instant, je suis à 4/5ème temps à l’école et, un jour, j’ai l’intention de passer à mi-temps pour m’occuper davantage de mon entreprise. Je pourrai de cette façon combiner le meilleur de ces deux univers ! »



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