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Portrait d’entrepreneure: ““Je me sens beaucoup plus en sécurité maintenant que quand j’étais salariée””

Justine Rossius

Envie de quitter votre boulot pour devenir indépendante? Inspirez-vous du parcours passionnant d’Elodie Sorgeloos, 30 ans et l’une des premières coach en immobilier en Belgique, qui a créé sa boîte: Real Estate in Belgium.


“J’ai fait un master en animation socio-culturelle et éducation semi-permanente à l’IHECS. Je voulais bosser dans le secteur de l’événementiel : ce que j’ai fait pendant deux ans. J’ai travaillé dans une start-up mais j’ai été licenciée. Cette entreprise engageait trop de personnes alors qu’elle n’en avait pas vraiment les moyens. Du jour au lendemain, je me suis retrouvée sans travail. Vu que je n’avais pas fait mon stage d’attente, je ne recevais aucun revenu du chômage, alors que j’étais déjà installée, j’avais un loyer à payer, etc.

J’ai alors eu un déclic : si je continuais dans la voie du salariat, j’allais peut-être encore me retrouver au chômage à cause de décisions qui ne m’appartenaient pas. J’ai décidé que je voulais faire autre chose mais je n’avais pas d’idée. Je me suis intéressée à l’entreprenariat : au début, j’étais intéressée par le wedding planning, mais j’ai commencé à suivre des conférences sur l’investissement immobilier et j’ai trouvé ça passionnant. J’ai d’abord investi moi-même et je me suis prise de passion pour ces thématiques. Certains de mes amis me demandaient des conseils sur l’investissement alors, je me suis dit que je pouvais en faire quelque chose.

C’est comme ça que je suis devenue coach en immobilier. En Belgique, il n’y en a pas beaucoup. Je propose des formations pour pouvoir investir au mieux dans l’immobilier en Belgique. C’est une formation en individuel : on voit différents aspects comme le cash flow, la négociation, la rentabilité, la mise en location, la gestion des travaux, le financement, etc. Pour le moment, ce sont majoritairement des hommes qui font appel à mes services, et ils ont en moyenne entre 25 et 35 ans. J’ai créé la structure il y a deux ans et demi. Vu que ce type de service n’existait pas encore en Belgique, j’ai dû démarrer dans un océan bleu, ce qui est un avantage pour la liberté que ça apporte. Par contre, vu que le concept est novateur, il faut éduquer le public et fournir pas mal d’efforts de communication. Ce qui a été compliqué au début, c’est que l’immobilier est un marché principalement masculin. Quand j’ai commencé, j’avais 27 ans, j’étais jeune, j’étais une femme : j’ai été confrontée à quelques moqueries de la part de la gent masculine. ‘C’est notre domaine, laisse ça aux hommes !’ Il faut parvenir à dépasser ces stéréotypes.

Pour communiquer et me faire connaître, j’ai utilisé le vecteur de Youtube. J’ai une chaîne qui reprend à peu près 200 vidéos et j’écris des articles de blog également. Pendant 1 an, je n’ai jamais fait de publicités payantes (ni Google Ads, Facebook Ads, etc). Je n’ai fait que du SEO, et c’est majoritairement ma chaîne Youtube qui m’apportait des clients. J’ai commencé avec un tout petit budget, de 2000 €, qui m’a permis d’acheter un logiciel de montage, etc. Démarrer mon entreprise m’a pris beaucoup de temps, mais pas beaucoup d’argent. Au début, j’étais encore salariée : pendant 7 mois, j’étais indépendante complémentaire. À partir du 4emois, j’étais en mesure de remplacer mon salaire de salariée par des revenus liés à mon activité complémentaire. Et c’est quand j’ai véritablement lâché mon emploi fixe que mon entreprise a explosé.

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Liberté et sécurité


Le plus chouette avec la vie d’indépendant, c’est la liberté ! Pouvoir choisir ses horaires, travailler quand on veut, d’où on veut ! Là, par exemple, je suis en vacances à l’étranger et je peux tout à fait faire de l’accompagnement à distance avec des clients. Quand j’étais salariée, je ne me sentais pas en sécurité, je savais que je pouvais perdre mon emploi à tout moment. Ici, paradoxalement, je ne me suis jamais sentie autant en sécurité. Si j’ai envie d’avoir de nouveaux clients, il suffit que je fasse plus d’actions commerciales. Ça ne dépend que de moi ! Mais il faut faire attention à l’effet prison dorée, car être indépendant·e, c’est aussi devoir gérer son planning seul·e. Au début, j’étais dépassée car l’entreprise a commencé à très bien fonctionner. J’étais débordée et je bossais entre 15 et 18h par jour, 7 jour sur 7. Il ne faut pas devenir prisonnière de son propre business. De solo-entrepreneur, j’ai commencé à construire une équipe, à automatiser des tâches, à déléguer, et à récupérer du temps là où j’ai de la valeur ajoutée. Aujourd’hui, on est une équipe de 8 personnes quasiment tous en full-time. C’est assez conséquent !

Mon conseil si vous voulez entreprendre ? Ne restez pas seul·e et entourez-vous de personnes qui vivent les mêmes challenges que vous. Ce qui aide, c’est de rejoindre un groupe d’entrepreneur, un réseau. Ça coûte un peu d’argent mais ça permet de discuter avec des personnes qui ont rencontré les mêmes difficultés. Grâce à ça, j’ai pu compter sur des  conseils précieux, on m’a mise en garde contre les erreurs à ne pas commettre, etc. J’ai pu capitaliser là-dessus et ça a fait office d’accélérateur. »

 

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