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De Bruxelles à Seattle, Donaline ne perd jamais son objectif de vue et décroche son job de rêve

Justine Rossius

Depuis son adolescence, Donaline rêvait de devenir attachée de presse dans une maison de disques. Au détour de rencontres et de voyages, la jeune ardennaise est parvenue à se faire une place de choix dans le milieu et nous raconte son parcours.


« Dès l’âge de quinze ans, à coup de concerts et de festivals, j’ai su quelle était ma destinée : je voulais devenir attachée de presse dans une maison de disques. Douze ans plus tard, je suis exactement là où je l’avais espéré. J’ai décroché le job de mes rêves et vécu des expériences inoubliables. Quand je repense à mon parcours, je me dis que tout est possible lorsque l’on se donne les moyens de réussir et d’atteindre ses objectifs. Il ne faut jamais baisser les bras et toujours croire en soi, en ses rêves. »

La musique dans la peau


« Je nourris une passion pour la musique depuis ma plus tendre enfance. À huit ou neuf ans déjà, je m’enfermais dans ma chambre pour écouter des albums. C’étaient pour moi des moments réconfortants, j’adorais me plonger dans cet univers. À l’époque, j’avais en tête qu’on avait tous un talent particulier. Du coup, j’ai cherché le mien pendant un moment. J’avais besoin de le découvrir pour avancer, et j’ai testé pas mal de choses : j’ai suivi des cours de couture pour devenir styliste, je me suis essayée au théâtre… Et même si je n’étais pas nulle, je n’étais pas non plus exceptionnelle. Tout me plaisait, mais sans plus. »

 Le métier d’attachée de presse allie deux milieux que j’apprécie particulièrement : la musique et les médias. 


 « Par la suite, j’ai commencé à assister à pas mal de concerts et de festivals, j’adorais ça. Pendant l’été de mes quinze ans, j’ai finalement su ce que je voulais faire dans la vie ; j’ai eu une sorte de révélation (rires). J’étais en festival et j’ai vu les attachés.e. de presse qui étaient là en backstage, aux côtés des artistes, à courir dans tous les sens. Ils faisaient plein de choses différentes et ça m’a plu. En fait, ça m’a même sauté aux yeux : je voulais exercer ce métier, car il allie deux milieux que j’apprécie énormément – la musique et les médias. »

Voyage, voyage


« Je viens d’Ardenne et je savais que je devais quitter ma campagne pour me faire une place dans l’industrie musicale. J’ai donc décidé de faire mes études à Bruxelles, où tout est plus accessible : salles de concerts, événements, artistes, médias… Après quelques recherches, j’ai compris que la meilleure voie à emprunter était la communication, et plus particulièrement les relations publiques. J’ai étudié pendant cinq ans à l’IHECS, et pour clôturer mon parcours, j’ai décidé de partir faire un stage à Paris. C’était ma ville de rêve depuis longtemps parce que niveau musique, c’est là que tout se passe. J’ai énormément postulé dans des maisons de disques, mais c’est difficile de trouver les bons filons et d’obtenir des réponses car les structures sont énormes. Heureusement, j’avais plus d’une corde à mon arc et j’avais multiplié les jobs étudiants et activités bénévoles pour me faire des contacts. J’avais notamment rencontré une attachée de presse de chez Sony. Et lorsque j’ai douté de moi, de mes capacités et de la possibilité de trouver une place à Paris, c’est elle qui m’a reboostée. Alors je n’ai rien lâché et j’ai décroché un stage dans une agence de musique indépendante. J’ai passé six mois dans la capitale française ; ça a été très enrichissant. »

J’ai toujours souhaité optimiser mon temps, gagner toujours plus d’expérience et étoffer mon réseau. 


 « À mon retour en Belgique, et avant de commencer à postuler, j’ai voulu perfectionner mon anglais. J’avais été en contact avec des groupes anglophones pendant mon stage et je m’étais rendue compte que des contacts fluides dans cette langue étaient primordiaux. Au départ, je voulais effectuer un deuxième stage, pour continuer à développer mes compétences, gardant toujours bien en tête l’objectif professionnel que je m’étais fixé. Mais c’est compliqué d’obtenir un visa et une bourse aux États-Unis. Alors, un peu par hasard, je me suis inscrite sur un site pour devenir fille au pair. J’adore les enfants et je me suis dit que c’était le bon plan de partager le quotidien d’une famille pour plonger dans la culture américaine. J’ai donc décollé pour Seattle, où je suis restée treize mois. » 

Du doute à l’épanouissement


« Après mon année aux USA, j’ai vécu une période compliquée. Je ne savais pas ce que j’allais faire, je ne me remettais pas du décalage horaire… C’était pas vraiment la joie. J’ai mis du temps à retrouver la motivation. Pour m’occuper, j’ai commencé à faire hôtesse dans différents événements. Ça me permettait de rester active, de m’enrichir un peu et de rencontrer du monde, des personnes susceptibles de m’ouvrir des portes. Et ça a été le cas, d’une certaine façon : j’ai commencé à bosser en politique, pour une échevine bruxelloise. Alors que je n’y connaissais rien (rires). Ce n’était pas le secteur que je visais, évidemment, mais c’était toujours mieux que rien. Et parallèlement, j’ai revu l’attachée de presse de chez Sony et elle m’a proposé de l’assister sur certaines tâches. »

Avant même que l’offre soit publiée, mon CV et ma lettre de motivation étaient prêts ; je ne pouvais pas passer à côté de ce job de rêve !  


« Après les élections, le parti n’a pas été reconduit. Donc j’ai été licenciée et j’ai dû trouver autre chose. J’ai postulé de tous les côtés, beaucoup en Flandre aussi, parce que j’avais conscience qu’un meilleur niveau de néerlandais pourrait m’aider. J’ai même hésité à bosser dans le secteur du recrutement et des ressources humaines. C’est à ce moment-là que ma maman est intervenue, en me disant que je pouvais faire ce que je voulais tant que ça me plaisait, mais que je ne devais pas accepter ‘n’importe quoi’ par dépit. Alors j’ai arrêté de me mettre la pression et j’ai décidé de me reconcentrer à 100 % sur mon objectif initial : la musique.  C’est là que j’ai entendu parler d’une place qui se libérait chez Universal. C’était le poste de mes rêves ! Et avant même que l’offre soit publiée, mon CV et ma lettre de motivation étaient prêts ; je ne pouvais pas passer à côté de cette opportunité en or. » 

Aboutissement et anecdotes


« Dès que l’offre a été mise en ligne, j’ai postulé. Et dans la journée, on m’appelait pour fixer un entretien. Le premier entretien s’est super bien passé. Je pense que ça s’est ressenti que je voulais le job à tout prix… J’ai parlé énormément, j’avais besoin de partager mon enthousiasme et ma passion. Puis j’ai eu une deuxième interview, avec des cas pratiques à réaliser et une rencontre avec le grand patron de la maison de disques. J’ai appris que j’étais engagée le jour de mon anniversaire ; c’était le plus beau cadeau que je pouvais recevoir. Les choses se sont enchainées, j’ai rapidement commencé et après une semaine à peine, on m’envoyait seule pour accompagner des artistes sur des journées promo ! C’était dingue. On me faisait confiance, je me sentais valorisée et ça me donnait envie de me dépasser. Aujourd’hui, j’ai la sensation d’être à ma place. Je n’aurais pas pu rêver mieux. »

J’ai appris que j’étais engagée le jour de mon anniversaire, c’était le plus beau cadeau que je pouvais recevoir. 


« Parfois, j’ai des journalistes qui m’appellent et je me dis ‘Waouw, ils connaissent mon prénom et mon numéro, c’est moi qu’ils contactent pour obtenir des infos sur tel ou tel artiste !’. Je trouve que c’est fou et j’en profite vraiment au quotidien. J’ai mon catalogue d’artistes et je m’occupe de les accompagner de A à Z lorsqu’ils sortent un nouvel album. Pour chaque journée promo, il y a des centaines de détails auxquels faire attention : les transports, les repas, le timing, les interlocuteurs… C’est super enrichissant et je reçois beaucoup de bons feedbacks. Pour la petite anecdote, un jour je me suis retrouvée au restaurant en tête-à-tête avec Florent Pagny. J’aurais tellement aimé qu’un de mes potes rentre dans le resto à ce moment-là (rires). »

Réalisation: avec Marine Lemaire.



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